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Lutte contre la pollution des eaux du fleuve Niger: Une étude à hauteur de 150 millions de FCFA réalisée par l’ABFN
Publié le jeudi 27 octobre 2016  |  Le Matin
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Très pollué par des pratiques néfastes, le fleuve Niger est menacé de disparition. C’est justement pour trouver une solution à cette pollution et préserver notre écosystème nourricier ainsi que la santé des citoyens que l’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN) a réalisé une étude. Une initiative entièrement financée par le budget national pour un montant de 150 millions de francs CFA.




Réalisée pendant une période de 10 mois, cette étude portait sur la détermination des causes de la pollution des eaux du fleuve et l’identification des différents types de pollution. L’étude a été présentée et validée à la faveur d’un atelier organisé les 19 et 20 octobre 2016 au siège de l’agence, à Bacodjicoroni ACI.

Le constat est que le fleuve Niger est menacé de disparition. Et selon le Directeur général de l’ABFN, AbdourhamaneOumarou Touré, sa sauvegarde est une question qui préoccupe les pouvoirs publics. «Il s’agit de la survie de notre pays au regard de la place que ce fleuve occupe dans la vie des Maliens», a-t-il reconnu.

En plus du District de Bamako, son bassin couvre 6 des 8 régions administratives de notre pays. Ce cours d’eau fait vivre environ 85 % de la population. Et les eaux du Niger restent la seule source d’approvisionnement en eau potable des 1,8 million d’habitants de Bamako.

Depuis plusieurs années, cette sève nourricière est devenue le dépotoir de toutes sortes de déchets (ménagers, artisanaux, industriels, etc.). Dès lors, les observateurs et les écologistes se posent plusieurs questions. Dans quel état allons-nous transmettre ce patrimoine naturel à notre postérité ? Comment sauvegarder le fleuve et ses ressources ?...

C’est pour répondre à ces interrogations que le gouvernement a commandité une étude pour faire un état des lieux afin de prendre les mesures qui conviennent à la sauvegarde.

Pour le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, l’étude globale sur la pollution des eaux du Niger est certainement un bon début, en ce sens qu’elle permet d’avoir une situation de référence de la pollution et de poser les bases d’un suivi systématique, permanent et accessible de cette pollution.

«C’est seulement à ce prix que des décisions éclairées pourront être prises afin d’engager des actions de protection qui obligent les citoyens à adopter un comportement respectueux de l’environnement», a estimé Baïcoro Fofana, conseiller technique au MEADD.

Toutefois, a-t-il rappelé, «une étude n’est pas une fin en soi… Elle doit déboucher sur une idée de projet qui permet d’apporter une réponse à la problématique posée et d’améliorer de surcroît le confort de nos concitoyens».

En tout cas, cette étude entièrement financée par le budget national à 150 millions de F CFA illustre la volonté et l’engagement des hautes autorités à trouver une solution à la problématique de la pollution en vue de préserver notre écosystème nourricier et la santé des citoyens.

Aliou Touré
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