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Mandats d’arrêt contre les responsables des mouvements armés : IBK a-t-il sacrifié ses promesses sur l’autel de la paix ?
Publié le vendredi 28 octobre 2016  |  L’inspecteur
Cérémonie
© aBamako.com par A.S
Cérémonie de rupture de Jeune entre IBK-CMA-Plateforme
Bamako, le 21 juin 2016 une cérémonie de rupture de Jeune a été faite a Koulouba par le président IBK pour la réconciliation
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Le procureur général près la Cour d’appel de Bamako avait émis un mandat d’arrêt à l’encontre de plusieurs responsables des mouvements armés qui ont commis la terreur au nord du Mali. Le 08 février 2013, la liste de leurs noms avait été rendue publique dans un communiqué du parquet. Et depuis, c’est le silence radio. Le président IBK a-t-il fini par sacrifier au nom de la paix les monts et merveilles dont il avait promis en sollicitant le suffrage de ses compatriotes ? Lire notre rétrospective.
Les individus visés par ces poursuites sont des responsables du MNLA, d’Ansar Dine, du Mujao et des narco trafiquants. Ils faisaient tous l’objet de mandat d’arrêt national et international. Les faits reprochés sont le terrorisme ; la sédition ; les crimes portant atteinte à la sécurité de l’état, à l’intégrité du territoire national ; l’emploi illégal de la force armée ; la dévastation et le pillage public ; les crimes et délits à caractère racial, régionaliste et religieux ; le trafic international de drogue entre autres.
La Cour pénale internationale avait aussi été saisie pour des crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Parmi les personnes visées il y a :
Iyad Ag Galy (Ansar Dine),
Alghabass Ag Intalla (An sardine),
Hamada Ag Bibi (Ansar Dine),
Cheick Ag Awssa (Ansar Dine),
Sultan Ould Badi (Ansar Charia),
Hamada Ag Hama ( Ansar Charia et Aqmi),
Oumar Ould Hamaha (Ansar Charia et Aqmi),
Sid Mohamed Ould Boumana (Aqmi),
Chérif Ould Ataher ou Tahar (Mujao et narco),
Abdrahamane Ould El Amr Alias (narco),
Ali Mahamane Touré (Mujao),
Bilal Ag Achérif (MNLA),
Mohamed Jeri (MNLA),
Mohamed Ag Nadjim (MNLA),
Hama Ag Moussa (MNLA),
Ibrahim Ag Mohamed Assarid (MNLA),
Iyad Ag Huissein (MNLA),
Iyad Ag Idnan (MNLA),
Moussa Ag Assarid (MNLA),
Abdallah Ag Albakaye (MNLA),
Mohamed Ould Sidati (MNLA),
Nadin Ag Bourad (MNLA),
Mohamed Ready (narco),
Mohamed Ould Sidati (narco),
Baba Ould Cheick (narco),
Mohamed Ould Wenack (narco),
Aboubadi Ag Abdallah maire d’ Aguelhok (narco) et Ag Idnan Dlna Ould Daya (narco trafiquant).
Ces bandits vont-ils un jour ou l’autre répondre de leurs actes devant la justice malienne ou internationale ? Toutefois, il reste entendu que le jugement de Baba Ould Cheick dans le fameux dossier air cocaïne connaitra beaucoup de rebondissement au Mali et dans d’autres pays. Tant Il mettra en évidence le déroulement de cette affaire obscure qui aurait une grande part de responsabilité dans le financement du terrorisme et l’impunité au nord du Mali.
Cependant, aujourd’hui, on se rend à l’évidence que ces criminels de luxe dont certains sont devenus députés à l’hémicycle de Bagadadji grâce à la liste du Rassemblement Pour le Mali (RPM), le parti du président IBK, bénéficient désormais de toutes sortes de couvertures. Le paradoxe, c’est qu’on veut exiger la tenue d’un procès contre le capitaine Amadou Haya Sanogo qui a renversé le 24 mars 2012 le président Amadou Toumani Touré.
Si l’ex chef de la junte militaire de Kati doit être poursuivi pour des crimes, il ne devrait pas en être moins pour les responsables des mouvements armés qui croupissaient d’il y a peu sous le coup d’un mandat d’arrêt national voire même international. Si la grâce est accordée à ces derniers au nom de la paix qui, d’ailleurs peine à s’installer malgré les efforts, pourquoi ne pas en faire autant pour le capitaine Sanogo ?
Après tout un crime est égal à un crime. Le lieu, la façon et le moment où un crime est commis importent peu. De mille manières, ceux qui sont morts dans des conflits au nord tout comme lors des événements à Bamako ne reviendront jamais à la vie. La seule chose dont on peut entreprendre c’est de faire en sorte que de tels crimes ne se reproduisent plus dans notre pays.
Le président Alpha Oumar Konaré et le reggaeman ivoirien Tiken Jah Facoly ont su bien le dire : «On peut pardonner mais jamais oublier». Ne pas oublier permet d’éviter la survenue d’événements malheureux. Donc, la réconciliation tant souhaitée par tous et partout ne peut être instaurée sans le don de soi et le pardon mutuel. Qui n’a pas fait quelque chose (de façon volontaire ou non) qui vexe son prochain ? que celui qui n’a point péché lève le doigt ?
La Rédaction
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