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Bancarisation des bourses : Ecobank a failli, les étudiants en pâtissent…Que faire ?
Publié le samedi 26 mai 2012   |  Le Flambeau




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Economie 2012

S’il y’a aujourd’hui un calvaire qui ne souffre d’aucun débat à l’université et dont les répercussions n’épargnent aucun étudiant malien : c’est bien celui de la bancarisation. Des restrictions de cartes aux comptes dormants, en passant par les pertes de cartes bancaires, les comptes doubles et autres problèmes de communication…la bancarisation des bourses continue son petit bonhomme de chemin, laissant derrière elle indignation et désolation dans les rangs des étudiants. Le supplice des étudiants va crescendo, pendant que les autorités en charge de la question font montre d’un silence destructeur

Les problèmes se multiplient, tandis que les solutions, elles, peinent toujours à se créer un chemin. Face à ce KO programmé et apparemment entretenu, une seule question mérite d’être posée : quelles orientations données à cette bancarisation pour mettre fin au calvaire des étudiants maliens ? En attendant qu’un vrai débat, impliquant tous les acteurs concernés, ne s’ouvre sur cette question, certains étudiants ont bien voulu nous livrer leurs impressions. Si d’aucuns ont pour souhait l’arrêt immédiat de la bancarisation, d’autres envisagent sa libéralisation en donnant l’opportunité aux étudiants de choisir la banque de leur choix. Néanmoins, ils partagent tous ces deux réalités : celles de la faillite individuelle d’Ecobank et le silence coupable des autorités universitaires.

ISSA KANTE, étudiant en 4ème année à l’USJPB :

‘’Cela fait maintenant plus d’un an que je suis en train de faire des allés et retours pour l’obtention de ma carte bancaire, sans y parvenir. Sincèrement, je ne sais vraiment plus à quel sain me vouer. L’Année dernière, pour percevoir mes bourses, j’ai bénéficié d’une mise à la disposition. Cela na pas été possible cette année et pire encore, il y a une semaine de cela, on m’a annoncé au niveau de l’Ecobank que mon compte était vide. J’ignore pourquoi. En tout cas, j’ose espérer que c’est une omission car mon argent ne peut pas disparaitre de cette manière. Si j’avais la possibilité, j’allais tout simplement casser le contrat avec Ecobank. Je ne suis vraiment pas satisfait de cette bancarisation et j’ai été très déçu d’Ecobank. Il faut que les autorités en charge de l’enseignement supérieur réfléchissent, pour le bonheur des étudiants, à une libéralisation de cette bancarisation en donnant l’opportunité aux étudiants d’ouvrir leurs comptes dans la banque de leur choix ’’.

ABDOULAYE DIALLO, étudiant en 3ème année Droit Public :

‘’ Je suis un bachelier de juin 2009, l’année à laquelle la bancarisation a débuté au Mali. J’ai personnellement eu à constituer mes dossiers jusqu’à 5 reprises et cela sans jamais parvenir à obtenir ma carte bancaire. Je me demande ce que font les agents de l’Ecobank avec les dossiers des étudiants maliens. Comment est-ce possible que les dossiers puissent se perdre 5 fois. En plus, ce qui nous choque le plus souvent est l’attitude des agents d’Ecobank quand nous venons solliciter leur concours pour la résolution de nos problèmes. Nous sommes traités comme des malpropres. Je me demande souvent si la banque a été obligée pour accepter cette bancarisation. Un jour, une dame ma jeter en pleine figure « Si vous voulez, vous pouvez aller voir la directrice, moi je ne suis pas la directrice. On est fatigué avec vous… ». Je suis très déçu. J’ai vraiment dépensé par rapport à cette histoire de bancarisation. Ecobank, contrairement à ce que je pensais, ne fait pas l’affaire des étudiants Maliens. Et même si cela parait banale, je préfère prendre deux ou trois jours au niveau des économats et subir toutes sortes de sacrifice pour avoir mon argent, que cette situation. Je suis vraiment très déçu de cette banque et j’invite le Gouvernement à trouver une solution et mettre fin à ce calvaire‘’.

SOULEYMANE SIDIBE, étudiant en 1ère année Géographie à la FHG :

‘’Aucun des guichets automatiques ne reconnait ma carte bancaire. J’ai eu à faire des démarches auprès de l’agence Ecobank sans succès. On m’a demandé de patienter pendant 3 semaines, le temps de trouver une solution. Je suis dans l’attente avec l’espoir que mon problème sera résolu. J’ai besoin de mon argent car j’arrive à peine à joindre les deux bouts et même me rendre aux cours. L’année passée, j’ai été victime de beaucoup de problèmes et cela n’a pas été sans conséquences. J’espère que cette année, ce ne sera pas le cas. Aucun étudiant ne peut dire aujourd’hui, qu’il n’a pas eu de problème avec cette bancarisation. Je crois aussi que la banque et le centre national des œuvres universitaires sont dépassés par cette affaire. Ils ont montré leurs limites. Il faut impérativement entrevoir d’autres perspectives et mettre fin aux calvaires des étudiants ’’.

BOUREIMA TRAORE, étudiant en 2ème année :

‘’J’ai eu le malheur de faire une demande de transfert de la FLASH à la FSJP. Une demande qui a été acceptée. Mais si je savais, je n’allais jamais faire cette demande. J’ai tenu à quitter la FLASH pour la FSJP pour des raisons de choix et de vocation. Aujourd’hui, je suis victime de mon choix et de ma propre vocation. J’ai toutes les peines du monde pour obtenir ma bourse. Après un véritable parcours de combattant pour régulariser mon cas, je suis confronté aujourd’hui à tous les malheurs avec Ecobank rien que pour toucher ma bourse. J’ai effectué plusieurs démarches vaines. Aucun argument convaincant ne m’a toujours été donné pour expliquer ma situation. Il m’arrive souvent de vouloir abandonner, eu égard à l’énergie que je dépense. Mais je ne peux pas. Car aussi minime que soit cette bourses, elle m’aide beaucoup. Je souffre actuellement. Je me demande quelle issue prendra mon problème. Mon seul espoir aujourd’hui, c’est le bon Dieu. Je n’ai plus confiance au CENOU, encore moins à Ecobank’’.

ODEBE MONKORO, étudiante en 2ème année a l’IUG :

‘’Les sous ne viennent jamais à temps dans les comptes. Nous avons beaucoup trop de problèmes avec Ecobank. Les mêmes histoires de l’année dernière se reproduisent. Nous sommes confrontés à des va-et-vient inutiles entre Ecobank et le CENOU, pour le même problème. Même un petit soulagement, en termes d’explication, ne nous est offert. En tout cas je ne suis plus pour cette bancarisation. Certains étudiants sont confrontés chaque année au même problème. C’est d’ailleurs ce qui est choquant. Etre victime d’une situation cette année par exemple et d’une autre l’année prochaine est compréhensible. Mais le même dénote en réalité d’une négligence et surtout d’un manque de suivi et de sérieux de la banque. Il faut tout simplement mettre fin à cette histoire de bancarisation ou laisser les étudiants eux-mêmes faire le chois de leurs banque et transférer ensuite leur argent’’.

ALMAMY ISMAIL KOITA, étudiant en 4ème année Médecine :

‘’ Les problèmes sont nombreux et multiples. Les restrictions de cartes, les comptes dormants, les étudiants ayants perdus leurs cartes bancaires, les comptes doubles et les étudiants ayant un double compte en banque, ce qui fait que certains étudiants n’ont jusqu’à présent pu avoir leurs bourses de l’année dernière. Le plus grand problème se trouve au niveau de la communication. Car si on a un problème et qu’on ne sait même pas à qui nous adressé, cela pose vraiment problème. Au niveau de l’Ecobank, il n y a personne pour orienter et guider les étudiants. On ne dit pas aux étudiants quel est le problème réel, ce qu’il faut faire et dans combien de temps cela va être résolu. Je crois sincèrement donc, que beaucoup de problèmes auraient été résolus si la communication avait prévalu. Les étudiants souffrent et la seule chose qu’ils réclament souvent n’est qu’une lueur d’espoir. Rien qu’un simple accueil et de bonnes informations, et non la résolution du problème en tant que tel, peuvent réconforter un client. La banque doit s’investir dans ce sens et prendre de nouvelles mesures pour une gestion efficiente de cette bancarisation. La clientèle de la banque s’est accrue avec la bancarisation des bourses, mais on constate que les moyens n’ont pas évolué. Et cela est regrettable.’’

LA REDACTION

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