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Mali: une patrouille commune Barkhane-CMA dans les rues de Kidal
Publié le samedi 29 octobre 2016  |  RFI
Trois
© Autre presse par DR
Trois soldats français tués dans le nord du Mali, un lourd tribut pour Barkhane
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Au Mali, une patrouille commune a été organisée à Kidal entre la force française Barkhane et les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad. Il y a quelques jours, Barkhane avait patrouillé à Gao avec l’armée malienne et les combattants de la Plateforme pro-Bamako. Une manière donc de se préparer pour les patrouilles mixtes, prévues par l’accord de paix et dont la mise en place se fait toujours attendre. Une manière également de redorer l’image de la force française à Kidal.

« Nous n’avons pas d’image à redorer puisque nous n’avons rien à nous reprocher. » Pour le porte-parole de la force française Barkhane, la patrouille qui a mêlé soldats français et combattants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) dans les rues de Kidal, n’a rien d’une opération de communication. Et de noter qu’une première patrouille commune avait eu lieu au mois d’août, dans cette ville toujours contrôlée par les ex-rebelles et où l’armée malienne n’est pas présente. Objectif : sécuriser les habitants.

Du côté de la CMA, on reconnaît que cette patrouille a aussi pour but de faire passer un message. Ces dernières semaines, les murs de Kidal ont été criblés de slogans anti-Barkhane et les habitants de la ville se sont mis à exprimer une forte défiance vis-à-vis de la force française.

En cause, l’assassinat au début du mois de Cheikh Ag Aoussa, notable de Kidal et important chef militaire de la CMA. Beaucoup d’habitants accusent l’armée française d’avoir placé l’explosif sous la voiture de Cheik Ag Aoussa, notable de Kidal et important chef militaire de la CMA. L’enquête de la CMA n’est pas encore achevée, mais certains cadres reconnaissent ne pas croire à cette hypothèse : « On ne pense pas qu’ils avaient intérêt à faire ça, estime l’un d’eux, surtout pas de cette manière. »
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