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Election communale du 20 Novembre prochain : Le tribunal de grande instance de Kati assiégé par les plaintes.
Publié le samedi 29 octobre 2016  |  Carrefour
Rencontre
© aBamako.com par momo
Rencontre entre l’AMASBIF et les Chefs de village de Kati Malibougou et Farada
Bamako, le 02 décembre 2015 l’AMASBIF a rencontré et les Chefs de village de Kati Malibougou et Farada en vue d’assainir les bornes-fontaines
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En prélude d’une probable élection municipale du 20 Novembre prochain, le tribunal de grande instance de Kati, à enregistré 183 plaintes au total, pour non-conformité au code électoral.

En effet, le tribunal de grande instance de Kati, dans sa salle Taïcha Maiga a refusé du monde le Mercredi 19 Octobre 2016, venus presque dans toutes les communes dudit cercle. L’audience à la quelle ont pris part les protagonistes a été houleuse et a durée toute la journée. Le juge de Kati devait se pencher sur une multitude de litiges sur les différentes listes à compétition entre demandeurs et défendeurs de liste et ensuite trancher. Un contingent d’avocats s’est succédé à la tribune pour, soit défendre certains accusés ou soit pour invalider des listes pour d’autres. La plupart des avocats présents pensaient que la nouvelle loi électorale était déjà en vigueur, celle votée par l’Assemblée Nationale le 09 Septembre 2016. Cela n’était pas le cas. C’est plutôt l’ancienne loi électorale qui restait toujours en vigueur selon le juge, le Mali a voulu se conformer aux directives et engagements pris avec la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CDEAO). Cet engagement exige qu’en cas de modification de la loi électorale, que la population devrait être informée et sensibilisée 6 mois à l’avance avant l’échange électorale. Ce qui n’a pas été le cas au Mali, car les élus de la nation ont voté la nouvelle supposée être appliquée seulement en septembre 2016.

A l’issue de cette audience houleuse, le tribunal de Kati, a l’instar des autres tribunaux du pays devraient faire preuves d’expertise pour départager les contestateurs et ceux qui étaient appelés à se défendre avec des arguments, des preuves, et des pièces à l’appui aux besoins pour défendre la légalité.



Le moins qu’on puisse dire, pourquoi tant de contestations pour non-conformité avec la loi électorale ? La nouvelle loi est-elle à la base de toutes ces plaintes ? Avec le vote de cette loi, tous les partis politiques avaient félicité le gouvernement pour l’adoption de cette nouvelle politique électorale qui mettait fin aux anciennes pratiques et marchandages électoraux. En général, les maliens avaient l’espoir d’élire, pour la première fois, depuis l’avènement de la démocratique, des hommes et des femmes par un suffrage direct. Toute chose qui pouvait renforcer d’avantage la légitimité des élus communaux. Ce gouvernement s’est encore pris en retard nous faisant donc revenir à l’ancienne loi qui privilégie le jeu des alliances entre partis, avec comme fondement la corruption des conseillers au détriment de la volonté de la population. Comme conséquence, les populations doivent prendre leur mal en patience. Si les élections communales deviennent une question de vente aux enchères, le RPM prouvera t-il ainsi qu’il est la première force politique à l’hémicycle mais aussi à la base ? La réponse à cette question permettra de savoir si le Président IBK peut compter sur eux pour une seconde fois encore. Mais dans de telles conditions nos hommes politiques sont, ou resteront-ils, légitimes aux yeux des populations ? Arriveront-ils à rehausser le taux de participation des scrutins, si les populations ne se reconnaissent pas dans les hommes politiques élus? Les partis doivent montrer aux populations Maliennes qu’ils sont capables de défendre leurs projets de société dans le seul intérêt des populations.

Seydou Diarra
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