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EDITO : Vivement des actes
Publié le lundi 31 octobre 2016  |  Le Sursaut
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L’amateurisme et le laxisme nous ont valu la perte de notre souveraineté sur les ¾ de notre territoire national en 2012. Sont-ils en train d’avoir des prolongements à Bamako en cette fin d’année 2016 ? Au vu de ce qui se passe actuellement, ne sommes nous pas en droit de nous poser la question : le pays est-il gouverné ?
Certes, tous les mercredis, le Conseil des ministres se réunit en session ordinaire, adopte des textes, législatifs et réglementaires, prend connaissance de communications, procède à des nominations. Tous les dimanches, après le JT de 20 h, nous sommes informés sur l’activité gouvernementale avec le passage d’un ministre sur le petit écran. Il existe donc comme un souci constant de rendre « lisible » et « visible » l’action gouvernementale.
Nous avons signé avec les rebelles que, par déférence, nous avons choisi de nommer « les groupes armés », un « Accord de paix et de réconciliation… » Pour signifier que nous avons commencé à le mettre en œuvre, nous venons de signer, toujours avec eux, une « Entente portant sur l’installation des autorités intérimaires ».
Nous sommes présents à toutes les rencontres, régionales, africaines ou internationales. Nous nous apprêtons, pour manifester la vitalité de notre diplomatie, à recevoir, en janvier 2017, l’Afrique et la France à Bamako. A cette fin, nous avons mobiliser, pour les préparer, les jeunes et les femmes de toutes les régions du pays, sans préjuger de la déception, l’énorme déception, qui pourrait être la leur, au lendemain d’un Sommet qui verrait leurs vœux relégués aux oubliettes, dans quelques tiroirs de bureaux avant d’aller grossir la masse des documents-vœux pieux dormant dans les archives.
Vitalité donc de l’action gouvernementale.
Il n’empêche, les questions posées en introduction conservent toute leur pertinence. Les récents événements survenus dans la boutique Simparala de la Commune 1, à Kalifabougou (45 km de Bamako) et à Sanankoroba sont les signes manifestes d’une déliquescence assez prononcée. Ce qui, le jeudi 27 octobre, s’est produit sur l’esplanade du siège d’Ecobank défie tout entendement. La ligne de front ne se situe plus à Nampala ou à Gossi. Elle se situe au cœur de la capitale où, parfois, en plein jour, bandits et brigands de grand chemin, narguent la police.
Aujourd’hui, il est une réalité : la République déserte la République. Le citoyen ne s’y reconnaît pas, parce que ce qu’il en attend ne lui est pas offert.
Tout regroupement en société suppose un « deal » entre une minorité et une majorité ; « deal » fondé sur ce qui, selon les circonstances, est appelé « pacte » ou « contrat » : la majorité s’engage à reconnaître la prééminence de la minorité dans le domaine politique ; la minorité s’engage à assurer l’ordre et la sécurité, à créer ainsi les conditions indispensables à tout épanouissement individuel et collectif.
La majorité s’est acquittée de ses obligations. La minorité peine à tenir ses engagements. Sa faillite serait impardonnable. Donc, vivement, des actes sécurisant le citoyen où qu’il soit et à n’importe quel moment.

LA REDACTION
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