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Mme Touré Djeneba Sissoko, première femme de la liste RPM- CODEM en commune II : « Etre maire ne signifie pas se saper, mais c’est de bien travailler dans sa cité »
Publié le lundi 31 octobre 2016  |  Le Pouce
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C’est ce 04 novembre 2016 que débutent les campagnes électorales pour les communales du 20 novembre prochain. En commune II du District de Bamako, c’est le maire délégué au centre secondaire d’Etat Civil de Bagadadji, Mme Touré Djénèba Sissoko qui a eu la chance et la lourde responsabilité d’occuper la 3ème place, soit la première femme, sur liste, Alliance RPM-CODEM, conformément à la loi sur le genre. Informaticienne de gestion de son état, Mme Touré Djénéba Sissoko, est à sa quatrième candidature pour les élections communales au niveau de la Commune II. L’ancienne secrétaire générale du comité AEEM du lycée des jeunes filles Ba Aminata Diallo, au début des années 1980, la première femme sur la liste RPM-CODEM en commune II du district de Bamako est dans la politique depuis l’avènement de la démocratie. Elle est en terrain connu. Militante engagée du Rassemblement Pour le Mali, Mme Touré Djeneba Sissoko, est membre active de la Coordination des Associations pour le Développement de Bagadadji(COADEB), qui œuvre pour la salubrité en commune II et au-delà de ses frontières. Première secrétaire chargée de l’Assainissement et du Cadre de vie au sein du bureau national de l’Union des Femmes du RPM, le maire de Bagadadji place sa candidature sous le signe de la promotion du genre et l’amélioration des conditions de vie des femmes, à travers les actions d’assainissement pour le bien-être de la population. Elle s’est confiée à nous.
Le Pouce : Pourquoi êtes-vous candidate à ces élections ?

Mme Touré Djeneba Sissoko : « Ces élections de proximité appartiennent aux quartiers et aux communes. Je suis à mon troisième mandat. Pour cette élection, au début je n’avais pas l’intention de me présenter. Je voudrai donner la chance à d’autres militants de venir faire profiter leur savoir-faire aux populations de la commune II. Mais ce sont les autochtones du quartier de Bagadadji, surtout les femmes et les populations qui me connaissent en commune II, qui sont venus porter leur confiance sur ma modeste personne, en me demandant de me présenter pour une quatrième fois à ces élections. Ils m’ont dit qu’ils me soutiennent pour me permettre d’achever ce que nous avons commencé ensemble pour le développement de la commune II. Il s’agit des travaux d’assainissement et de reboisement. J’ai accepté volontiers, puisse que l’honneur ne se refuse pas. Il n’est pas donné à tout le monde surtout à un politicien d’avoir la confiance de la population. ».

Le Pouce : Une fois réélue, que comptez-vous faire pour les populations et pour les femmes en particulier ?

Mme Touré Djeneba Sissoko : « Depuis que je suis élue communale, mon combat a toujours été pour les femmes, les enfants et l’assainissement. Ma vie, c’est la salubrité pour le bien-être des gens. Un environnement sale ne peut pas offrir aux habitants un bon cadre de vie. L’autre ambition, c’est d’œuvrer pour l’amélioration des conditions sanitaires de nos populations. Lors de la mise en place du nouveau bureau du mouvement des femmes de notre parti, le RPM, j’ai été désignée comme 1ère secrétaire en charge de l’Assainissement et du Cadre de Vie. Je suis connue dans ce domaine et c’est pourquoi, les femmes m’ont confié ce poste. Je vais continuer à œuvrer dans ce sens pour l’amélioration du cadre de vie des populations qui ont placé leur confiance en moi. »

Le Pouce : Quel appel avez-vous à l’endroit de la population de la commune II et particulièrement celle de Bagadadji ?

Mme Touré Djeneba Sissoko : « Je demande à tous les militants RPM de la commune II et les populations du quartier de Bagadadji d’être vigilants. Ces élections de proximité ne sont pas une affaire de parti. C’est une affaire de confiance et de personne intègre, qui a le souci du développement durable des populations. Les gens n’ont qu’à faire la part des choses dans le choix. Il s’agit de choisir sans démagogie, la personne susceptible de conduire les destinées de la commune. Ces élections constituent l’ultime opportunité donnée aux populations pour décider de leur propre sort en votant celui qui a la capacité de travailler pour l’intérêt général. Je pense que c’est pour ce candidat que nous devons tous voter. Nous devons suivre un candidat pour son savoir-faire et non pour son argent. Etre maire ne signifie pas se saper. Etre maire, c’est de bien travailler dans sa cité. Ainsi, les gens sauront toujours garder en mémoire qu’une personne a eu à poser un acte de citoyenneté pour sa cité. Faire un bon choix, c’est la seule façon de ne pas regretter d’avoir participé à un scrutin.

J’invite tous les militants RPM et CODEM à la mobilisation afin de sortir massivement pour aller voter, qui reste un devoir citoyen. Les élections de proximité ne sont pas une mince affaire. Nous devons désigner uniquement les hommes et femmes qui sont à la hauteur des attentes. ».



Entretien réalisé par Jean Goïta

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