Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Grève illimitée des travailleurs de la santé : Une option qui donne froid dans le dos
Publié le lundi 31 octobre 2016  |  Le Pouce
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement du Projet 1 du P2RS
Bamako, le 16 décembre 2015 au CICB. Le ministre du Développement Rural a présidé la cérémonie de lancement des activités du Projet 1 du Programme de Renforcement de la Résilience à l`insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. (P2RS)
Comment


Après cinq jours de grève, observée sans succès, la semaine dernière, les responsables du syndicat de la Santé, de l’action sociale et de la promotion de la femme entendent revenir à la charge pour exiger sans délai du Chef du département de la santé et de l’hygiène publique pour non la satisfaction de leurs doléances qui s’articulent autour de neuf points. Par une correspondance (préavis de grève) en date du 24octobre 2016, signée par Issoufi Maïga, secrétaire général adjoint du SNS-AS-PF, le bureau exécutif du syndicat décide d’observer une grève illimitée pour compter du mercredi 09 novembre 2016 à 00H si les doléances ne sont pas satisfaites.
Ah ! Lutte syndicale quand tu nous tiens. A première vue, on a l’impression que les responsables syndicaux semblent ne pas avoir de souci pour la vie des citoyens et surtout pour les plus vulnérables qui constituent la majorité de la population malienne. Dans cette lutte syndicale qui « déborde » et qui tape à l’œil, c’est la tête du ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Togo Marie Madeleine qui semble être mise à prix.

Pourtant sous l’impulsion du président de la République, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, la « bonne dame »travaille depuis sa nomination à la tête de ce département au renouvellement de l’action sanitaire au Mali. Les grévistes ne doivent-ils pas s’arrêter une minute pour comprendre que ce sont d’autres personnes, insouciantes de la bonne marche du système, poussés par des hommes politiques, n’hésitent pas à faire un croc en jambes dans les actions du ministre, piétinant ainsi toutes les bonnes stratégies de fonctionnement du secteur en faveur de la santé du peuple. On n’est pas en droit de croire que la grève est en déphasage avec le contenu du serment, que prêtent les médecins au cours de leur exercice de fonction. La grève est un droit, mais ce droit ne doit pas occulter la vie des citoyens.

Qu’à cela ne tienne, le bureau exécutif national du SNS-AS-PF exige sans délai : « la revalorisation de la fonction publique socio-sanitaire et de la Promotion de la Famille à travers l’adoption d’un plan de carrière pour tous, d’un plan de formation continue et d’un plan de motivation ; la satisfaction des points contenus dans les résolutions du 12ème congrès ; l’octroi et l’augmentation substantielle des primes de fonction spéciales, de primes de garde, des primes de monture, et l’intégration des émoluments de bi-appartement dans leur salaire ; le maintien et l’extension des ristournes dans leur esprit d’antan ; la prise en charge à 100% des soins médicaux et du médicament du personnel socio-sanitaire et de la promotion de la famille assujettis à l’AMO conformément au Décret 002-311 du 04 juin 2012 ; l’intégration dans la fonction publique des contractuels payés sur les ressources propres, des fonds PTTE, des nourrices de la pouponnière I et la régularisation de la situation des autres catégories de travailleurs de ladite structure conformément à la réglementation du travail ; l’octroi d’autorisation et de congés de formation à tous les travailleurs ayant respecté la réglementation en vigueur ; le respect des libertés syndicales à tous les niveaux et l’annulation des mutations abusives des responsables syndicaux dont le mandat est en cours ; la régularisation des agents victimes du contrôle physique et des agents de la santé de la région de Gao omis pour les frais de retour et d’installation ; l’amélioration des conditions de travail par le recrutement du personnel de qualité, l’amélioration du plateau technique conformément à la carte sanitaire nationale et la dotation régulière et conséquente en consommables de toutes les structures ».

De toutes les manières, le vin est tiré pour le département de la santé et de l’hygiène publique qui doit être à l’écoute. Seul le dialogue permet d’apaiser la tension et trouver des solutions. C’est autour de la table de négociation que tout peut se régler pour le bien-être des populations.

Jean Goïta

Commentaires