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Braquage au siège d’Ecobank : Où sont passés nos forces de sécurité
Publié le lundi 31 octobre 2016  |  Le Pouce
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© aBamako.com par A.S
Transport: Journée Nationale de la courtoisie sur la route
Bamako, le 24 mars 2014. Le Mali a célébré ce lundi la Journée Nationale de la courtoisie sur la route.
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Bamako est encore sous le choc après le braquage suivi du retrait de plusieurs millions de nos francs et de blessures par balle du jeune Kissima Touré. Les commentaires vont bon train dans les bureaux, les grins et dans les salons. Ce jeudi de nombreux concitoyens ont été surpris par cette extorsion forcée de fonds au sortir de ECOBANK, situé au quartier du fleuve. Cependant pour les observateurs avisés de notre société une telle action ne doit pas surprendre. Les habitants du district de Bamako vivent dans une insécurité totale depuis plusieurs années. Les nombreuses révocations de porteurs d’uniforme est venue grossir le lot des malfrats. Ces jeunes ayant appris le métier des armes, désœuvrés sont prêts à tout pour survivre.



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La première insécurité, c’est au sein de la banque elle-même. Les fouilles ne sont pas faites correctement à l’entrée des banques. Les vigiles présents, qui sont dans le besoin font un semblant de contrôle. La confidentialité n’est plus de mise. On a fait des guichets à ciel ouvert où le voisin c’est combien l’autre vient de percevoir.

Avec le développement des NTICS, les complices, assis à l’intérieur signalent les grosses sorties d’argent. Pendant ce temps les agents de la garde nationale sensés surveiller tous les mouvements suspects, causent ou jouent avec le téléphone. Distraits et oubliant ce pourquoi et pour qui ils sont là, il est tout à fait normal que ces types d’agents soient surpris.

Aucune attaque n’est improvisée de nos jours. C’est après une étude malicieuse que l’on passe à l’action. Ce qui s’est passé le jeudi ne saurait être une faute de la hiérarchie. Les vrais fautifs sont ceux là qui se sont engagés volontairement sous le drapeau et qui ont été incapables de ripostes à hauteurs. Que la fuite soit perçue du côté des civils cela est acceptable.

Quand des porteurs d’uniformes formés sur le dos du contribuable désertent les lieux, c’est très grave. En temps de guerre, c’est le pelletons d’exécution. La seule satisfaction des populations après cette attaque, c’est de situer les responsabilités et de procéder à la radiation de tous ceux qui étaient présents à savoir gardes comme policiers. Il faut sortir des rangs les incompétents, les peureux.

Le département de tutelle doit réagir vigoureusement pour qu’à l’avenir cela ne se reproduise plus. Aux banques de penser à soigner la confidentialité au moment des opérations de la clientèle
Le hic, c’est que les policiers qui sont d’habitude en fonction dans les alentours ce jour, et plus précisément au carrefour de l’ex ministère des finances et au monument de l’indépendance se sont mis dans un monde d’inertie comme si rien ne se passait. Où étaient donc passés les agents de la police de la circulation routière. Ah ! Grand corps malade, quand vas-tu prendre ta responsabilité ?

Jean Goïta
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