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Forum genre et développement : Porter les préoccupations des femmes au sommet Afrique-France
Publié le lundi 31 octobre 2016  |  L’Essor
Primature:
© aBamako.com par mouhamar
Primature: La passation de pouvoirs entre le PM sortant Moussa Mara et le PM entrant, Modibo Keita
Bamako, le 09 janvier 2015. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Moussa Mara et le Premier ministre entrant, Modibo Keita a eu lieu ce vendredi à la Primature.  
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Cette rencontre, prévue en décembre prochain, servira à préparer les voix qui s’exprimeront au nom de la gent féminine lors du grand rendez-vous franco-africain

Dans le cadre des préparatifs du Forum genre et développement, prévu en prélude au sommet Afrique-France, l’Ecole de maintien de la paix « Alioune Blondin Beye » a abrité, vendredi dernier, un atelier national sur le thème : « L’entreprenariat féminin dans le domaine de l’agro-business, clé de l’émergence de l’Afrique ». Présidée par le Premier ministre Modibo Keïta, la cérémonie d’ouverture a enregistré la présence des membres du gouvernement, de la présidente de la commission d’organisation du Forum genre et développement, Mme Maïga Sina Damba, du président du Comité national d’organisation du sommet Afrique-France (CNOSAF), Abdoullah Coulibaly, de l’ambassadeur français en charge du sommet, Frédéric Clavier et de nombreuses personnalités des organisations féminines. Mme Maïga Sina Damba a expliqué que l’objectif de cette rencontre de deux jours était de bien préparer le forum dans le cadre d’un processus participatif et inclusif avec les acteurs de terrain.
Elle a indiqué qu’au-delà du fait que le choix porté sur le Mali pour la tenue du 27è sommet Afrique-France les réjouit et les honore, les femmes sont convaincues que cet évènement majeur offre à l’Afrique des opportunités incomparables en termes d’investissements, de crédibilité et aussi de sécurisation de son espace. Les femmes en général, et celles qui travaillent dans l’agriculture et le secteur de l’agro-business en particulier, ont décidé de se mobiliser et de consacrer toutes leurs énergies et leurs forces à la réussite du Forum genre et développement, et partant du 27è sommet Afrique-France.
Mme Maïga Sina Damba a précisé qu’un dialogue très constructif a été engagé avec plus de 800 opératrices économiques et agricultrices des zones rurales et urbaines dans le domaine de l’agriculture et de l’agro-business. Les ateliers régionaux qui viennent de prendre fin, ont permis de faire parler et d’écouter attentivement les femmes productrices de la zone Office du Niger dans la région de Ségou, d’entendre les femmes des zones cotonnières de la CMDT de Koulikoro, de Mopti et de Kayes et aussi les femmes maraichères, artisanes et commerçantes des régions du nord.
Les obstacles qui brident leurs efforts et leurs attentes par rapport aux résultats du prochain sommet vont être consignés dans un mémorandum qui sera présenté aux chefs d’Etat et de gouvernement lors de la grande rencontre franco-africaine.

Forcer l’admiration. Les attentes des femmes sont à hauteur de l’ampleur des problèmes qui les assaillent. Elles ont conscience que leur poids démographique et leurs apports dans le secteur rural ne sont pas compensés par les bénéfices qu’elles en tirent actuellement.
Malgré le contexte difficile, s’est réjouie Mme Maïga Sina Damba, les femmes ne baissent pas les bras. Les obstacles que les opératrices économiques du secteur de l’agriculture et de l’agro-business souhaitent voir relevés sont entre autres, les difficultés d’accès à la terre, les problèmes d’équipements, de production, de transformation et de commercialisation, la discrimination dans les subventions aux intrants.
La présidente de la commission d’organisation du forum a expliqué aussi que les femmes productrices de la zone Office du Niger à Ségou et celles de Yanfolila ont exprimé des préoccupations spécifiques. Pour les premières, la distribution des terres dans la zone manque de transparence et requiert des mesures correctives. Elles s’inquiètent pour leurs enfants qui, faute d’accès aux terres aménagées, risquent de prendre le chemin de l’exil. Les secondes sont confrontées au problème d’accès à l’héritage de la terre.
S’agissant de Tombouctou, Gao, Ménaka et Kidal, elle a expliqué que l’accent a été mis sur les questions sécuritaires et sur les attaques fréquentes sur les routes dégradées qui perturbent les échanges commerciaux, voire se soldent par des pertes en vies humaines.
Mme Maïga Sina Damba a espéré que les discussions qui vont s’engager au cours de l’atelier, permettront de formuler la contribution des femmes maliennes en vue du Forum de Bamako qui aura lieu du 13 au 15 décembre prochain.
Pour Abdallah Coulibaly, les femmes de la commission ont forcé l’admiration en montrant une grande capacité d’organisation. En un mois, a-t-il expliqué, elles ont transformé le Mali en un vaste atelier de tissage et de métissage dont elles-mêmes sont les navettes. Elles ont relié les capitales régionales en parcourant les différents tronçons avec les moyens du bord. Pour aller à l’écoute du Mali profond, elles ont pris de gros risques là où beaucoup prennent suffisamment de recul.
Le président du Comité d’organisation a remercié le Premier ministre pour son engagement constant aux côtés du CNOSAF.
Pour sa part, le chef du gouvernement a transmis les félicitations du président de la République à la commission d’organisation du forum. Il a rappelé aussi l’attachement du chef de l’Etat à la promotion de la femme. Modibo Keïta a ensuite souligné la pertinence du thème, ajoutant que les femmes constituent une composante importance de notre société. Elles sont des vecteurs de cohésion sociale, de création de richesses. Malheureusement, elles ont été maintenues longtemps à la périphérie du développement alors qu’elles méritent des places au centre. Il a rappelé que le gouvernement a réalisé des réformes politiques, institutionnelles et économiques de nature à accroître la participation des femmes dans la création de la richesse nationale. La loi d’orientation agricole met l’accent sur la nécessité de favoriser l’accès des femmes non seulement à la terre mais aussi aux facteurs de production par des mécanismes d’appui technique.
A.D.SISSOKO

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