L’enquête sur la saisie plus de 2 tonnes de cannabis à Yirimadio-Kadobougou a permis d’identifier des biens matériels appartenant au trafiquant, Moustapha Doucouré, imam à Yorodiabougou et aussi à son arrestation. L’information a été donné par la division communication et relations publiques de l’Office central des stupéfiants du Mali.
Rappel des faits
Le vendredi douze Mai deux mille seize, aux environs de 1 h du matin. A la suite des renseignements, les éléments du magistrat lieutenant-colonel Adama Tounkara, Directeur de l’Office central des stupéfiants ont interpellé un camion semi remorque immatriculé AL 6790 et AL 6791 en plein déchargement de Cannabis dans une maison en chantier occupée par un Gardien et sa femme au quartier Yirimadio-Kadobougou.
C’est en plein déchargement que le manœuvre et le gardien ont été surpris par les enquêteurs de l’OCS.
Des fouilles du camions semi remorque ont permis de découvrir 2 tonnes 700 de cannabis emballés sous forme de balle de friperie dans le compartiment de la remorque aménagé à cet effet. Cette saisie de l’Office Central des Stupéfiants représente la plus importante saisie de drogue dans l’histoire de la lutte contre le trafic illicite au Mali.
Déroulement de l’enquête
A la suite de cette descente, Sékou Konté, né le 25 Mars 1978 à Okondja (République du Gabon) a été interpellé deux jours plus tard exactement le dimanche 15 mai 2016 vers 18 h. Après les investigations, il s’est révèle qu’il est le chauffeur en second du véhicule incriminé qui a servi a transporté les produits. Au cours de l’interrogatoire, Il reconnait avoir participé au trafic international de produits stupéfiants.
Il reconnait également avoir fait trois voyages vers la République du Ghana dans le but d’acheminer les produits stupéfiants. Il dit qu’à chaque fois au retour du Ghana, il camoufle les produits soit avec des pièces de rechange auto; soit avec du riz, soit avec du bois et des sacs de charbon achetés à Sikasso.
Il ajoute également qu’il est chargé de conduire le véhicule du Ghana à Bamako, où il a l’habitude de stationner le véhicule à Sirakoro-Méguétana à la déviation de Wara. A chaque voyage, il est rémunéré à 150 000 F CFA.
En possession de cette information, aussitôt, une mission de l’OCS s’est rendue au domicile du nommé Mohamed Siby au quartier de Daoudabougou.
Malheureusement, il n’a pas pu être arrêté ce jour à cause d’une opposition de la population. Quant à Moustapha Doucouré cerveau du réseau, il se trouvait au Sénégal au moment des faits pour attendre une partie des produits qui était destinée à ce pays voisin.
Mesures prises
Aussitôt cette affaire déclenchée, la direction l’Office central des stupéfiants du Mali a mis en contribution ses homologues du Sénégal en l’occurrence l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocretis). Suite à leur investigation, il s’est avéré que Moustapha Doucouré se trouvait au Niger chez sa deuxième femme.
C’est à partir de cette information que des dispositifs de surveillances ont été mises en place du Niger jusqu’à Bamako afin de filer les mouvements de Doucouré.
C’est ainsi, que le vendredi 21 octobre 2016, à 5 h 30 qu’une équipe d’intervention de l’OCS a procédé à l’arrestation de Moustapha Doucouré à son retour de Mosquée pour la prière du Fajr.
A ce jour il est arrêté avec un de ses principaux complices du nom d’Abdramane Fané. L’Office central des stupéfiants a réussi cette mission grâce au concours de l’Ocretis du Sénégal. L’INTERPOL n’a jamais contribué à l’arrestation de Moustapha Doucouré.
Vision de l’OCS
A l’Office Central des Stupéfiants, la vision est d’aller au démantèlement des réseaux de trafiquants de drogues. Car nous restons convaincus que si ces réseaux sont détruits, les trafiquants seront anéantis dans leurs activités.
C’est pourquoi, cette enquête, la plus importante dans l’histoire du Mali au regard de la quantité saisie et surtout des personnes directement impliqués dans le trafic transnational nous a pris 6 mois de patience, d’investigation pour obtenir ce résultat.
L’enquête nous a permis d’identifier des biens matériels appartenant à M. Doucouré qui sont certainement issus de l’activité illicite qu’il pratiquait jusqu’à son arrestation. C’est Pourquoi, des enquêtes financières pourraient s’ouvrir en rapport avec la Cellule nationale de traitement de l’information financière (Centif) pour établir le lien.
M. D