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Entre nous : La récurrente insécurité !
Publié le mardi 1 novembre 2016  |  Le challenger
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Les attaques à mains armées se sont multipliées ces derniers temps dans le district de Bamako et ses environs. Le vendredi 28 octobre 2016, un magasin d’alimentation dénommé ‘’Wafa’’ a été attaqué à Djélibougou en commune I. Plusieurs sommes d’argent emportées. Dans la nuit du 21 octobre, le village de Kalifabougou, situé à 45 km de Bamako, a fait l’objet d’une attaque par six bandits armés. Le mardi 25 octobre, le poste de péage de Sanankoroba a subi une attaque : bilan trois morts. Cette attaque a été attribuée aux jihadistes, même si le ministère en charge de la sécurité et de la protection civile préfère parler d’attaque de bandits armés. La dernière attaque spectaculaire qui suscite encore de grandes interrogations, s’est déroulée le jeudi 27 octobre devant l’agence principale d’Ecobank à côté du monument de l’indépendance au cœur de la capitale. Un client qui venait de retirer une somme d’environ 25 millions de nos francs, a été dépossédé de son argent avant de recevoir des balles dans les jambes. Les vols de motos, notamment de Jakarta, sont devenus le quotidien des habitants de la ville des trois caïmans.
Depuis quelques années, l’insécurité devient récurrente dans le pays en général et dans la ville de Bamako en particulier. Ce sentiment d’insécurité s’ajoute à d’autres souffrances des populations. Les citoyens désemparés s’en prennent à l’élite dirigeante, incapable à leurs yeux de sécuriser les personnes et leurs biens. Les plus pessimistes voient une incompétence notoire des autorités en charge de la sécurité.
Les bandits deviennent de plus en plus professionnels dans leurs modes opératoires. Ils agissent avec une certaine sérénité qui déroute plus d’un. Ils sont encore plus cruels car n’hésitant pas à tuer leurs semblables. Ces scènes de banditisme déjà en vogue dans certaines capitales sous-régionales, n’étaient pas connues à Bamako. Pour lutter contre ce nouveau phénomène, il faut analyser le mode opératoire, revoir complètement le système sécuritaire pour l’adapter aux nouvelles mutations. Avec une population qui ne cesse d’augmenter, il nous faut plus d’hommes, lesquels doivent être mieux entrainés, mieux motivés et mieux équipés. La question de l’insécurité ne doit pas être réduite à la lancinante question du chômage même si la problématique de l’emploi des jeunes est à étudier sérieusement. Toute politique de lutte contre l’insécurité qui ne prend pas compte le chômage des jeunes, est vouée à l’échec.
L’ancien Président de la République Amadou Toumani Touré aimait dire que l’emploi des jeunes est une question de sécurité nationale. Ces milliers de jeunes diplômés que l’Université déverse sur le marché de l’emploi chaque année constituent des menaces potentielles pour la sécurité nationale. Le chômage est en soi une forme d’insécurité.
Chiaka Doumbia
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