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Le ministre Salif Traoré doit-il compter sur la direction nationale de la police ?
Publié le mardi 1 novembre 2016  |  le Figaro du Mali
Remise
© aBamako.com par A S
Remise de véhicules à la police et à la gendarmerie par le Ministre de la sécurité Salif Traoré
Le Ministre de la Sécurité a procédé le 29 Décembre à la remise de de véhicules à la police et à la gendarmerie
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Après le limogeage de feu Général Sada Samaké, ami intime du chef de l’Etat, le colonel Major Salif Traoré. Jamais l’émotion n’a été vive dans la ville de Bamako et ses environs. Les forces de l’ordre, dans certains coins de la capitale sont occupées à influencer et à tracasser, par des moyens indisciplinaires, les citoyens qui ne sont pas en reste, moins responsables. Certaines situations peuvent se comprendre mais l’épisode qui s’est joué devant l’Ecobank, est insolite et plus qu’interpellateur.

Djelibougou, Sanankoroba, Bamako Coura, trois endroits différents même scenario. La violence est à son paroxysme sous l’ère IBK dans la capitale. Les maliens s’interrogent sur les effets de l’état d’urgence décrété depuis le 20 Novembre 2015 et dont l’application ressemble à une poudre aux yeux.

Il est douze et quelques minutes isman Keita un jeune opérateur économique sort d’une agence Ecobank, siège principal de Bamako Coura. Il est en possession d’une forte somme, une vingtaine de millions de nos francs selon plusieurs sources que nous avons contactées. A son grand malheur une bande de criminels en voiture balisée l’attendait selon la police depuis une heure. Il reçoit une première balle qui l’a effleuré au cou, puis deux autres sur les deux jambes.



L’argent volatilisé, et pour la énième fois, les maliens n’ont eu droit qu’au même discours moribond de la police nationale. Le chef n’a pas eu le courage de sortir lui-même s’expliquer sur cet acte condamné de tous. Il envoie son adjoint à la face d’un peuple que les questions dépassaient. Comme cela est de rigueur dans ces situations de grande peur, des populations que la police a juré de défendre, s’est sentie plus que jamais orphelines.

Le Ministre Salif Traoré doit-il compter sur son Directeur National de la Police pour assurer la sécurité des maliens ? Cela est surprenant au regard des attaques isolées, des agressions et des rançonnages dont se rendent quotidiennement coupables des agents qui font honte à leur uniforme et à la noble fonction de policier.

Certains commissariats de la capitale font jusque-là, un boulot formidable. Dans nos enquêtes, il ressort que les 3è, 9è, 12è et 15è arrondissements ont une mention appréciable d’une population qui est à bout. Les commissaires et inspecteurs sont accessibles pour les citoyens souvent en possession d’information. Ce qui a permis au 3è arrondissement de mettre la main il y a quelques semaines sur les importateurs de la viande d’âne. Récemment, le 12è arrondissement était chargé de l’enquête sur l’enlèvement des deux enfants retrouvés sains et saufs.

Et avec une telle police, un tel commandement, il n’est pas facile de retrouver l’équilibre. La réponse du Monsieur le Ministre de la sécurité doit être vigoureuse. Au moment où le soleil sert à d’éclairage à tous, sur le boulevard de l’indépendance, près de deux camps stratégiques, le mal fut fait permettant du coup l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Cet acte et son théâtre d’opération sont des messages perçus par chaque malien comme la preuve de l’insécurité. Cette affaire aujourd’hui mérite d’être suivie jusqu’au bout par le peuple non pas pour témoigner son soutien à cette jeune victime mais pour lancer un message fort et clair aux autorités concernées pour qu’elles fassent le point de la responsabilité individuelle.

Le défi était énorme, l’espoir, permis avec la venue du Colonel Major Salif Traoré. Mais de tels feuilletons sont de nature à compromettre bien de choses dans ces structures financières où ont élu domicile des réseaux organisés que les professionnels de la sécurité n’arrivent pas à déjouer.

Ibrahim ADIAWIAKOYE
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