Le scoop dans le cheminement Oumar Mariko- majorité présidentielle, vient du fait, que pour une fois, dans ses tribulations politiques, qu’il soit resté des mois et des mois dans une majorité, courtois loyal et engagé. Un scoop d’une rare intensité pour ceux qui connaissent la nature politique même de l’honorable député Sadi, élu à Kolondièba.
Oumar Mariko, aime le soleil, il adore briller, répandre un climat de terreur, se faire peur, histoire de faire peur aux autres. Inquiétant par nature, il ne fantasme réellement que lorsqu’il sait être entrain de déranger. La majorité comme tout le monde le sait dans ce pays, lui fait de l’ombre. Un camp qui l’empêche de tourner en rond, de créer le climat insurrectionnel dont il est le seul à avoir le secret et c’est dans cette posture politique (il le croit dur comme fer), qu’il empoche le meilleur des gains possibles. C’était ainsi tout le temps des règnes Konaré et ATT.
Aujourd’hui, connaissant mal, très mal alors la nature et les fondations de la magistrature Keïta, il s’essaie au même jeu. Car, c’est bien dans le désordre qu’il règne en maître absolu. Dernièrement, à l’occasion des audiences accordées par le président Keïta aux leaders politiques, reçu par le maître des lieux pratiquement en milieu d’après-midi, Oumar Mariko aurait de source généralement digne de foi, squatté les couloirs du palais jusqu’aux environs de 20H.
Que cherchait-il après son audience ? Nous nous posions encore la question, sachant pertinemment, que quelque chose suivrait après cette audience. Moins de deux semaines après cette audience, la rumeur de son départ de la majorité circulait dans les couloirs du parlement, et des biscuits étaient vite consommés dans certaines rédactions. Mais, c’est, la sensation politique créée par l’ADP-Maliba, qui précipitera la chose.
Vedette politique, raffolant les shows publics ou radiophoniques, il lui devenait insupportable de soutenir la bourrasque ADP- Maliba, chose qui lui ravirait encore, encore et encore la vedette. Des deux oppositions parlementaires, il préfère de loin celle de l’honorable Amadou Thiam, moins volubile, moins exubérante, à l’opposition parlementaire officielle pilotée par l’honorable Soumaïla Cissé, en l’endroit duquel, il vouerait une haine tenace. Pourquoi, allez savoir. La jonction politique de son parti d’avec l’ADP- Maliba est une aubaine, un pain béni.
C’est à ce niveau, qu’il va animer ses shows politiques. Malheureusement pour les maliens, l’honorable Oumar Mariko de Kolondièba, ne voit que sa seule grande stature, sa seule suprématie, sa seule voix. Le Mali sans lui, n’est pas un Mali propre et loin d’être le Mali que les maliens, de son point de vue et de ses convictions politiques, attendent pour monter à l’Olympe.
Les faits sont têtus.
· Les Bamakois adorent le Mariko des shows parlementaires, des radios de proximité. Il les fait rire, il assure la diversion, mais lorsque les élections pointent leur nez, personne ne songe à lui, tout le monde l’oublie. Jamais le plaisir de lui faire goutter ne serait-ce que le carré d’as. Nous aurions nous-mêmes sérieusement aimé voir l’honorable Oumar Mariko, sortir des bois, en postulant non pas à Kolondièba qu’il connaît désormais très bien pour être son bled natal, mais ici à Bamako, la capitale, dans sa commune I. Et pourquoi pas la mairie.
Ce serait se faire hara-kiri, il le sait. La semaine dernière, nous n’étions pas invités, mais des échos qui nous sont parvenus, l’honorable député a fait son show jugé flamboyant par ses thuriféraires. En trois(3) ans de cheminement politique, il n’aurait certainement rien eu en récompense de son soutien politique à travers sa participation dans la majorité et le revoilà.
Plus anti IBK que lui, tu meurs. Soumaïla Cissé pour cet ancien fan du président Keïta, devenu son adversaire le plus coriace aujourd’hui, est trop mou pour réveiller et cravacher les chats qui dorment dans la broussaille de la route qui mène au palais de Koulouba. Ses vieux souvenirs du temps du président ATT, oubliant qu’ATT président du Mali, est totalement différent du président Keïta.
Mais Oumar Mariko connaît le président Keïta pour l’avoir vu et sans doute pratiquer pendant 6 ans, 6 longues années et plus de 7 mois de primature. Mieux, durant les 5 ans du perchoir de ce grand homme d’Etat. Face au président Keïta, il perd la face et tient des discours qu’un homme politique d’envergure tiendrait difficilement. Un discours genre : « …Je le dis très clairement : il faut que ce mandat d’IBK soit le dernier mandat du dernier représentant de la dynastie de l’Adéma/PASJ au pouvoir depuis 1992. Toutes les cartes vont être utilisées pour assurer l’alternance.»
Pour lui, à défaut de réussir un putsch à la méthode CNRDRE, que le président Keïta parte à la fin de ce mandat et sans doute avec lui encore et encore à la tête de cette campagne digne des films Nollywoodiens. Toutes les cartes, ajoute t –il, comme en 2012. Putschiste comme personne et devant l’éternel, Oumar Mariko puisque l’habitude reste la meilleure des secondes natures, est vite retourné à ses premières amours. Et aujourd’hui, après 3 ans de compagnonnage politique, voilà, sans commentaire, le discours qu’il tient à l’endroit du président de la République, “Le régime, contrairement à une démarche nationale et inclusive, a privilégié la médiation internationale qui nous a imposé des solutions qui ne satisfont aucune des parties maliennes. Il est assis entre deux chaises : il refuse la paix par le dialogue et ne se donne pas les moyens de faire la guerre, instrumentalisant les communautés avec l’émergence des milices dites patriotiques, etc.”.
Malheureusement encore, lui Oumar Mariko, a en face, non pas le président Keïta et le peuple du Mali, mais l’opposition parlementaire que dirige son redoutable ennemi, l’honorable Soumaïla Cissé, lequel entendons-nous déjà, ne se laissera pas faire. Mais sur la révélation selon laquelle, toutes les cartes seront jouées, il est bon de rappeler à Mariko, que nul putsch, genre 21 mars 2012, ne passera désormais ici en République du Mali. Car, les maliens ont tout compris et ne tomberaient plus jamais dans aucun piège politique aux relents d’agenda personnel.
Voyant ses propres intérêts loin de la vision du président Keïta et partant, de la majorité présidentielle, l’honorable Mariko, comme à l’accoutumée, ne peut que s’en aller, chose qui ne surprend guère, venant de lui. Aussi, l’honorable Mariko, s’est crû fort, d’appeler les maliens à barrer le chemin de la réélection en 2018 au président Keïta. A- t –il seulement oublié qu’avant lui, d’autres s’étaient essayés à l’exercice, allant jusqu’à dire, que IBK, ne sera jamais président au Mali. Juste une question d’inculture de la destinée, car nul ne peut arrêter ce qui est écrit et dit.
Dieu nous à tous crée, mais politiquement parlant, ce qu’il a donné au président Keïta est énorme et le place au dessus de tous. Il n’a jamais été donné à un malien, de diriger les 3 institutions clés d’une République. Nulle part d’ailleurs au monde, cela n’a été possible. Seul Macky Sall du Sénégal, était sur la lancée IBK, mais il a été demis de ses fonctions de président de l’Assemblée Nationale de son pays, au moins 4 ans avant la fin de la mandature qui l’avait propulsé au perchoir. Donc, que le simple mortel qu’est Oumar Mariko, accepte le chemin balisé de la destinée de son prochain.