La seule et unique façon pour que la communauté internationale, notamment les pays africains, accordent un tant soit peu de crédibilité à la CPI, c’est lorsqu’elle ouvrira une information judiciaire à l’encontre de l’ancien président français Nicolas Sarkozy et son complice anglais Tony Blair. Pour ce dernier, son propre pays, à travers son parlement, a nié le bienfondé de l’implication du pays dans la soi-disant libération de la Libye, et qui a conduit à l’assassinat de Khadafi.
Pour notre part, en ce qui concerne notre continent, tous les pays, tous, sans exclusive, ont maintenant et tout de suite une bonne occasion de quitter la CPI, à l’instar de l’Afrique du Sud, du Burundi et de la Gambie. L’affaire Kadhafi. Mon dieu, les sortants sont tous anglophones, pas un seul francophone pour l’instant. La France et l’Angleterre, en complicité avec l’OTAN, ont profité du fameux printemps arabe, pour régler leur compte à Mohammar Khadafi, sous de fallacieux prétextes, lesquels ont fait long feu.
Une commission d’enquête du parlement anglais, a prouvé, que les raisons évoquées en son temps par 10, Downing Street commandé par Tony Blair, pour engager son pays dans la guerre contre la Libye de Khadafi, en accompagnement de la France, sont fallacieuses, et que lui Blair, n’avait aucune raison d’engager son pays, à travers son implication dans cette guerre. Rien de tout ce qui avait été monté, n’était vrai pour s’en prendre à ce pays émergent, le détruire avant d’encourager la traque puis l’assassinat de son chef.
Pour la France, nul besoin de vouloir connaître les raisons qui ne sont qu’économiques, puisque le leader libyen était devenu une menace même pour la politique extérieure de la France. Et en la matière, tout président français, avant même d’escalader les marches du palais, sait qu’il est obligé d’assumer les actes et décisions de son prédécesseur. Cette France, dirigée au moment des faits par Nicolas Sarkozy, en voulait mortellement au guide libyen qui avait réuni des moyens pouvant aider l’Afrique à se sortir du franc CFA, une chose inadmissible pour ce pays.
Inutile donc de s’attendre à une quelconque ouverture d’informations judiciaires sur l’affaire de la Libye. Sarkozy a agi sans doute conformément aux intérêts de la France, son pays. La sortie de l’Afrique de la zone CFA, consacrait la fin de la colonisation des pays africains et la seule solution, était d’écarter Khadafi, qu’importe la manière ou les moyens. C’est en ce moment qu’on a commencé à voir et à entendre tout sur le guide libyen.
Une bruyante et terrifiante campagne médiatique soutenue par certains pays africains, malheureusement a précédé les frappes qui allaient conclure à la fin du régime et créer la situation que nous tous, connaissons aujourd’hui. En France, on en parle plus, on n’en parlera jamais. L’affaire Khadafi, relève du domaine de la sécurité économique de la France en Afrique, sa mort et la désintégration de son pays, ne peuvent qu’être un juste châtiment pour ce pays, qu’est la France.
Mais, l’Afrique resterait –elle les bras croisés ?
Après la camisole de force des années 90, celle de la démocratisation et du pluralisme forcés de certains pays, revoilà nos pays exposés à la justice des forts. La CPI est l’arme la plus abjecte contre nos pays, et ses dirigeants. Si rien n’est fait maintenant et tout de suite, les pays européens réussiront à faire de ce tribunal, la meilleure des armes de recolonisation de nos pays. A l’attention de nos dirigeants, le message est clair et limpide. Vous faîtes comme on veut ou bonjour les dégâts dans vos vies. Par anticipation, avertie par l’affaire de Béchir du Soudan, l’Afrique du Sud, a pris les devants.
Elle quitte et derrière elle deux autres pays africains. Et ironie du sort, tous ces pays proposés au retrait de la CPI, sont anglophones. Et si la CPI avait demandé l’arrestation, puis l’extradition du président soudanais depuis un pays de l’Afrique de l’ouest ou du centre ? Aujourd’hui, les pays africains, comme un seul pays, doivent se mettre debout ensemble, en exigeant de la CPI, l’ouverture d’informations contre les deux dirigeants européens que sont Sarkozy et Blair, pour ce qu’ils ont fait en Libye et qui n’a rien à envier aux crimes contre l’humanité.
Pour y arriver, les pays africains, doivent mettre leur poids dans la balance. Des informations contre Sarkozy et Blair, ou la sortie de tout le monde ici en Afrique de la CPI. Et si la CPI, ne peut rien faire dans l’affaire de la Libye, alors, elle ne devrait normalement plus rien réussir ici ou ailleurs en Afrique.