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Tension autour d’un morcellement de site à Faladié : Plus de peur que de mal
Publié le mercredi 2 novembre 2016  |  L’Essor
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© aBamako.com par A.S
Célébration de la Journée de l`Afrique
Bamako, le 25 mai le premier ministre Modibo Keita a presidee la ceremonie de Célébration de la Journée Afrique
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L’opération de morcellement du site en face de l’Ecole de la gendarmerie, à Faladié a fait plus de peur que de mal, en commune VI du district de Bamako. L’opération n’avait rien à avoir avec un déguerpissement. C’était plutôt un litige foncier qui oppose, depuis jeudi dernier, le Syndicat national du transport urbain et interurbain et un particulier, Sidy Mohamed Touré, directeur d’une entreprise. La zone litigieuse sert, depuis 21 ans, de lieu de stockage du sable et des graviers. Déguerpis du côté gauche de la route qui mène à l’aéroport international Président Modibo Kéita, les vendeurs de sable et de graviers se sont réinstallés sur l’aile droite, réputée être la zone aéroportuaire. Autant que les habitants de la commune VI s’en souviennent, les constructions qui occupaient le site ont été démolies lors des casses survenues à Niamakoro pour délimiter la zone aéroportuaire. Ayant déblayé le site, les vendeurs de sable et de graviers ont développé une intense activité de commerce de ces matériaux de construction. Bon an, mal an, 300 camions bennes font la navette entre la place et la ville et assurent la livraison du sable ou du gravier. Les employés et autres travailleurs (vendeuses, chauffeurs) estimés à 290 personnes y trouvent aussi leur compte. Chaque camion benne paie, comme frais de stationnement, 121.000 Fcfa à la Mairie du district. « A cela s’ajoutent 133.400 Fcfa que le propriétaire du véhicule débourse pour l’achat de sa vignette, 190.000 Fcfa pour l’assurance et 8000 Fcfa pour le contrôle technique », a expliqué le patron du syndicat pour illustrer, selon lui, le degré de civisme de sa corporation. « Nous travaillons dans la légalité, en respectant à la lettre les instructions données par les autorités, à savoir ne pas faire de constructions sur le site », a ajouté le secrétaire général de la sous-section de la commune VI du syndicat, Adama Togola. Pour Ba Fanta Camara, sage-femme d’Etat à la retraite et aujourd’hui vendeuse de sable et de graviers, les pauvres sont des laissés-pour-compte dans les affaires foncières. C’est ce qui explique, selon elle, « l’attitude de ceux qui veulent (les) faire déguerpir de ce site, sans préavis et sans mesures compensatoires ». Elle a demandé un recasement. Pour sa part, l’entrepreneur Sidy Mohamed soutient que le site est un champ et qu’il a reçu pour mission de le morceler. Il a proposé de dédommager toutes les victimes de l’opération de déguerpissement. Pour justifier la présence des militaires armés, M. Touré a expliqué que c’est pour assurer la sécurité de ses agents (géomètres et autres travailleurs de terrain). Quelques jours auparavant, le marché de bananes plantains avait été la cible d’une opération de déguerpissement. Les plus sceptiques avaient pensé à un prolongement de cette opération et commençaient déjà à avoir des grincements de dents contre le gouverneur de Bamako, Ami Kane, et le maire du district, Adama Sangaré.

S. DOUMBIA
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