SociétéLes syndicats de la police à propos de l’attaque du client d’Ecobank « L’agent qui était sur place n’était ni préparé, ni équipé pour intervenir »
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Publié le mercredi 2 novembre 2016 | Le challenger
Pour lever toute équivoque sur l’attaque du client d’Ecobank perpétrée le 27 octobre de 2016, les syndicats de la police ont animé un point de presse le 1er novembre 2016 à la Direction Générale de la Police. L’objectif était de faire comprendre à la population que le rôle des agents des compagnies de circulation routière (CCR) se résume à la régulation de la fluidité routière et aux renseignements à relayer à l’endroit de leur hiérarchie.
C’est avec un cœur meurtri mais plein d’engagement pour servir efficacement la nation que ces responsables des différents corps syndicaux de la police nationale se sont confiés aux hommes de media. D’une voix claire et compréhensible, le secrétaire général du syndicat national de la police (Synpol), Commissaire Abdourahamane Alassane, introduit la conférence en précisant d’ores et déjà que « L’objectif de cette rencontre était de lever toute équivoque sur l’attaque du client d’Ecobank. Nous sommes conscients de l’insécurité mais pour y faire face, il faut que l’on se donne la main. Car, ces malfrats sont très mobiles et seule la population pourra nous aider à les appréhender tout en nous fournissant des informations à temps à travers nos numéros verts ».
Selon le Commissaire Abdourahamane Alassane, les policiers des compagnies de circulation routière (CCR) sont chargés uniquement de réguler la circulation et de relayer les renseignements à la hiérarchie. « Aujourd’hui, nous syndicats, cherchons à améliorer les conditions de travail des forces de sécurité. C’est nous qui demandons aux autorités de doter tous les policiers en armes individuelles et matériels roulants pour les différents commissariats du pays », a-t-il ajouté.
Quant à Attaher Ag El Medhi du syndicat national des inspecteurs de la police, l’attaque du client d’Ecobank qui s’est déroulée en pleine journée était vraiment choquante. « L’agent qui était à la circulation n’était ni préparé, ni équipé pour intervenir. Mais nous tenons à rassurer la population que nous sommes là pour elle et elle est là pour nous. Nous ne travaillons pas sur la base de la géomancie, mais avec des renseignements qui doivent venir des citoyens », a-t-il souligné.
Selon Tiékounta Kanté du syndicat de la police nationale, un policier ne pouvait rien ce jour-là face à ces malfrats hyper armés, si ce n’était d’informer la hiérarchie. « Et c’est ce qui a été fait », a-t-il ajouté.
Après avoir affirmé que les agents de sécurité ont commencé déjà le ratissage de la ville de Bamako, les syndicalistes ont également déploré l’attitude de la justice en ce qui concerne la gestion des dossiers des malfrats. « Le même malfrat déféré recouvre la liberté au bout d’une semaine. Finalement c’est notre vie qui est mise en danger », précisent-ils.
Ousmane Ballo