En prélude à la tenue prochaine du grand sommet sur le climat (COP 22) prévu du 15 au 16 de ce mois à Marrakech, et auquel notre pays prendra part, le Conseiller spécial du Président de la République, non moins Ambassadeur du groupe des négociateurs africains sur les changements climatiques, Seyni Nafo, s’est entretenu avec la presse sur les enjeux et priorités de la COP 22, le mardi 1er novembre au Secrétariat Général de la Présidence à Koulouba.
Le conférencier a commencé son exposé par un petit aperçu sur les avancées de la COP 21 de Paris, qui a vu 196 pays donner des engagements pour la réduction du taux d’émission de gaz à effet de serre.
Les participants à ce sommet s’étaient donné cinq ans pour la ratification de ces engagements. Selon le conférencier, pour entrer en vigueur, l’Accord obtenu à Paris devait être matérialisé par la signature et la ratification par 55 pays rejetant au moins 55% du volume mondial de gaz à effet de serre. Cela sera fait déjà le 4 novembre prochain, une grande première en matière de ratification d’un accord dans l’histoire des Nations Unies.
A ce jour, a précise l’orateur, 40% des pays africains l’ont déjà ratifié, dont le nôtre, qui a déposé le document le 23 septembre. Toutefois, la moitié des pays africains ne sont pas encore dans l’accord, dont des poids lourds comme le Nigéria, l’Egypte, l’Afrique du Sud ou l’Algérie.
Pour ce qui concerne la COP 22 de Marrakech, le Conseiller spécial d’IBK a déclaré que le Président de la République du Mali, Ibrahim Boucar Kéita, fera deux grandes interventions à ce sommet. Dans la première, prévue pour le 15 novembre, le Président malien abordera l’opérationnalisation des initiatives; la priorisation de l’adaptation dans la mobilisation des 100 milliards, la mise en place d’un dispositif global de haut niveau du suivi des engagements financiers de Paris et les évaluations des résultats sur le terrain.
Lors de sa seconde intervention, au cours du Sommet africain du 16 novembre, le Chef de l’Etat parlera du doublement du niveau actuel, de 16 – 18% à 32 – 36%, de la mobilisation des fonds et de la mise en place d’un Dispositif Africain de haut niveau sur le suivi des engagements sur le terrain.
Mohamed Naman Keita