Traité d’ennemi numéro un par les français et les américains, l’homme vit presque caché depuis la fin de l’opération Serval dans le Sahara malien. Premier responsable et fondateur du groupe djihadiste répondant au nom d’Ançar Dine une entreprise terroriste, il se déplace régulièrement depuis son sanctuaire pour rencontrer ses lieutenants et les mettre en mission de déstabilisation de l’ensemble du Sahel. Très mobile régulièrement à travers les dunes entre l’Adrar des Ifoghas au Mali et le sud algérien, surnommé le ‘’lion’’ du désert il n’a rien perdu de son influence sur les rebelles kidalois.
Entretenant un réseau puissant aussi bien à Bamako, qu’en Algérie, il est mainte fois passé à travers les mailles du filet des FAMAS, de Serval, de Barkhane. Il a toujours été au service de l’Algérie contre le GSPC et du Président ATT pour ramener la paix au nord, à chaque fois que cette zone a connu des rebellions et pour toutes les sales besognes à savoir la libération des otages occidentaux. Son jeu est très subtil.
C’est un véritable entrepreneur politique. Il peut changer d’alliance du jour au lendemain selon les rapports de force. Il doit donc sa longévité à sa capacité à jouer sur de nombreux tableaux à la fois. Il n’est pas à son premier coup d’essai lorsqu’il propose en 2013 un cessez-le-feu contre la Charia. En 2007, il s’est rendu en personne auprès de l’Ambassadeur américain Terence Mc Culley et a réclamé l’assistance des USA pour lutter contre AQMI. Déjà, à cette époque, il voulait l’imposition de la Charia mais a affirmé à l’Ambassadeur que les populations du nord Mali ne voulaient pas de l’extrémisme.
Pourquoi alors cinq ans après, il a conduit les terroristes et les djihadistes dans le nord du Mali ? C’est vrai qu’il n’a jamais été question pour lui de République d’Azawad, mais les voisins du Mali vont-ils accepter un état islamique à leurs frontières ? Ce qui est étrange ce que malgré la présence de l’Armée Française, il a une liberté de mouvement au nord du Mali qui nous amène à douter de la position de la France et de l’Algérie dans l’équation Iyad. Pendant l’opération Serval, il a été localisé. Lorsque l’armée française a voulu le liquider, l’Algérie a déconseillé à la France de ne pas l’attaquer.
Le cessez-le-feu d’Ançar Dine est-il réel ? Entre la Communauté Internationale qui a opté pour diviser le pays et la Charia qui va lutter contre l’insécurité et la partition, c’est au peuple de choisir son camp !
La Rédaction