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Sommet Afrique - France au Mali : Une prime à la diplomatie d’IBK ?
Publié le jeudi 3 novembre 2016  |  La lettre du Mali
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© aBamako.com par DR
Présentation du logo du 27ème sommet Afrique - France/Bamako 2017
La Présentation du logo du 27ème sommet Afrique - France/Bamako 2017 a eu lieu le 1er juillet dernier à Bamako
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Derrière IBK, tous les Maliens sont engagés à relever le défi de ce grand rendez-vous post-crise et le premier du genre de cette envergure.




A l’issue du dernier Sommet tenu en France et au moment où l’on attendait qu’un pays comme la Côte d’Ivoire d’Alassane Dramane Ouattara ou le Sénégal de Macky Sall ou encore le Ghana de John Dramani Mahama, au firmament de la démocratie africaine, soit désigné pour accueillir le prochain, c’est au Mali d’IBK qu’a échu l’honneur d’abriter le 27e grand raout diplomatique franco-africain.
Est-ce un clin d’œil fait à notre pays encore à la recherche de son chemin ? Est-ce une consécration pour le président Ibrahim Boubacar Kéita qui venait de brillamment gagner les élections les plus cruciales de l’histoire contemporaine du Mali ? Est-ce simplement une jauge ou une récompense de notre diplomatie ?
Est-ce ? Est-ce ? On peut aligner à l’infini les interrogations.
Du 3 au 5 décembre 2005, quand le Mali accueillait le 23e sommet Afrique-France, personne ne trouvait à redire sur la décision des chefs d’Etat tant le Mali cumulait les bons points de la démocratie et le président ATT brillait de mille feux.
Cependant, en 2013, le Mali était déjà très loin de l’image idyllique qui lui a valu éloges et admirations d’un temps. Mais à y regarder de près, on se rend compte pourtant qu’en cette fin d’année 2013, le Mali suscite un autre type d’admiration non pas pour sa démocratie qui a vacillé un an plus tôt, mais pour le sursaut populaire après une crise abyssale.
En 2012, l’Etat s’est délité en un temps record sous le coup de boutoir de soldats sans préparation, sans conviction. La crise installée suite au putsch du 22 mars 2012, a ouvert des brèches dans la République. Graves et profondes, elles ont mis à mal et le Mali et les Maliens dans leur cohésion.
L’intégrité territoriale perdue n’était que le coup de grâce d’une crise déjà extrême. Le Mali amputé de facto des 2/3 de son territoire, les Maliens doutant de leur pays, et se soupçonnant les uns les autres, une soldatesque à Kati faisant du Mali la risée du monde par son amateurisme et autres frasques inutiles de citer, on était dans le fonds du trou.
Cependant, en 2013, comme à un appel patriotique, les Maliens ont répondu à la main solidaire du monde entier. Et à la surprise générale, des élections sont organisées dans une ferveur de fête et à l’issue desquelles, IBK est élu à plus de 77 % des voix. Dans la foulée, les législatives se tiennent, l’administration se déploie au Nord désormais libéré, les préparatifs des négociations de paix en bonne voie ! Il n’y a pas plus admirable que ce scénario, impensable un an plus tôt et ailleurs.
Ainsi la désignation de notre pays pour accueillir le 27e Sommet Afrique-France, est à bien des égards la reconnaissance du sursaut patriotique des Maliens et de l’exemplarité que nous avons donnée en renversant la tendance diabolique en un temps record. En un an, du fond, le Mali s’est retrouvé à la lisière du puits et mieux débordant d’une eau bénie que tout le monde souhaite boire.
Ainsi c’est à IBK que le président Hollande voulait apporter un soutien supplémentaire après celui historique de la France au Mali (Opération Serval).
Ainsi c’est une jauge de l’outil diplomatique mis en place par IBK et qui jusque-là comble les attentes par une offensive nouvelle, multiforme et payante conduite par l’excellent Abdoulaye Diop.
Moussa Cisse
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