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Lutte contre l’insécurité : Que reste-il encore pour le général Salif Traoré à prouver aux Maliens ?
Publié le jeudi 3 novembre 2016  |  le Nouveau Réveil
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de remise de permis de conduire
Bamako, le 07novembre 2015 le ministre de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne Mahamane Baby a présidé la 8eme édition cérémonie de remise de permis de conduire.
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S’il est capable de quelque chose, le peuple et les dirigeants maliens l’auraient déjà su. Le général de brigade Salif Traoré, après plus d’un an de commandement au gouvernement (il a été nommé ministre le 24 septembre 2015), a échoué à sa mission. Si le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile pense qu’il lui faut encore du temps pour faire valoir un autre talent sécuritaire à part les échecs récemment enregistrés, il a menti. C’est vrai, il ne peut pas avoir d’insécurité zéro, mais les braquages et les morts d’hommes (innocents et armés) sont de trop.
Sans fausse modestie, le bilan est catastrophique et l’équipe du général Salif a battu le record. Un client d’Ecobank blessé avant d’être braqué en plein cœur de Bamako et trois personnes tuées en une soirée sur un terrain de braquage au poste de péage de Sanakoroba, c’est largement suffisant pour juger les performances des responsables du ministère de la sécurité. Sans être un technicien de la sécurité, on déduit qu’il manque, à la jeune équipe de commandement de la sécurité, la pro-activité et les tacts nécessaires pour affronter les malfrats.

Généralement, on dit souvent « qu’il faut savoir se cacher quand on ne sait pas courir. Certains disent carrément que lorsqu’on n’est pas intelligent, il faut être malin ».

À défaut de pouvoir faire face aux malfrats et les dominer, il faut pouvoir anticiper sur son action. Dans l’un ou l’autre cas, les forces de l’ordre ont toujours courbé l’échine devant les braqueurs qui sont tardivement rattrapés dans leur course. Une fois peut être excusée mais lorsque cela devient une habitude pour les forces de l’ordre malienne de ne jamais atteindre l’ennemi (presque pas) en cours d’opération, c’est une faiblesse. La situation est grave et point n’est besoin de caresser le général Salif Traoré et son équipe dans le sens des poils. Ça ne va pas et il n’y a que les voix autorisées (la presse) pour le dire. S’il est devenu facile pour le braqueur d’abattre des agents des forces de l’ordre, qu’en sera-t-il du citoyen non armé ?

Classer les réformes inopportunes

Qui trop embrasse mal étreint, dit-on. Le général Salif Traoré, ministre de la Sécurité et de la Protection Civile est venu au commandement avec des réformes « à dormir debout ». Elles sont importantes mais pas opportunes pour le Mali à jeun et épris de paix et de justice, dans un pays où la Démocratie souffre avec l’incertitude autour de la paix. Tout le monde a dû constater la résistance des populations pour l’application des exécutions extrajudiciaires contre les malfrats. À ce jour, le peuple souffre des bandits à col blanc.

En début de semaine, on a même enregistré des malentendus entre les populations de Gouana et les autorités locales face à l’application de l’article 320 sur les malfrats dans leurs quartiers à la périphérie de Bamako. On continue de voir des policiers alignés sur des voies, rien que pour interpeller les usagers.

Pendant ce temps, l’insécurité reste dominante et le gouvernement peine à atteindre le taux nécessaire de couverture sécuritaire. Des localités manquent de commissariat ou de gendarmerie et les forces de l’ordre, elles-mêmes, manque de moyens nécessaires pour faire face aux problèmes d’insécurité.

Mais elles utilisent le peu de ressources humaines pour se concentrer sur les réformes au lieu de penser à l’extension des commissariats et au renforcement du personnel là où il le faut. L’événement malheureux du jeudi dernier en plein jour dans le parking de la direction d’Ecobank doit être certainement un rappel pour le ministre de la sécurité, le général Salif Traoré.

Cyrille Coulibaly
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