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Monde des affaires : Quant le Président de la CCIM se transforme en chargé d’affaires de la Chine au Mali
Publié le jeudi 3 novembre 2016  |  le Nouveau Réveil
Election
© aBamako.com par A.S
Election à la CCIM
Bamako, le 14 septembre 2015 Youssouf Bathily a été élu président de la CICIM
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Youssouf Bathily désigné président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) par la seule volonté de son mentor dans le gouvernement, ne cesse de faire parler de lui négativement. Son dernier numéro en date est l’acte par lequel il s’est porté garant pour la demande de visas des commerçants et opérateurs économiques maliens, auprès de l’Ambassade de la Chine dans notre pays avec une exigence surprenante : 14 visas chaque semaine, soit 7 le lundi et 7 le jeudi. Mais depuis quand, Youssouf Bathily, président de la CCIM, est Chargé d’affaires de la représentation diplomatique chinoise au Mali?




Parachuté à la tête de la chambre consulaire du Mali, depuis l’avènement du régime du « Mali d’abord », Youssouf Bathily n’en finit point d’être au cœur des polémiques. Ces agissements et décisions le rendent de plus en plus impopulaire puis le discréditent au sein de l’opinion publique. La dernière trouvaille de « l’homme fort » de la CCIM est le fait de se porter garant des hommes d’affaires maliens demandeurs de visas, auprès de l’Ambassade de la Chine dans notre pays. Depuis, Youssouf Bathily se trouve au centre de la controverse à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali.

De quoi s’agit-il en réalité ? Youssouf Bathily s’est porté garant des commerçants et opérateurs économiques maliens demandeurs de visas auprès de l’Ambassade de la Chine au Mali. Ce statut confère au président de la CCIM, à lui seul, d’adresser une demande de visas –14 par semaine, soit 7 le lundi et 7 le jeudi – en lieu et place des hommes d’affaires maliens. Ce qui est contraire au système d’octroi de visas de la Chine au Mali, selon lequel le commerçant ou l’opérateur économique malien, est lui-même, demandeur de visa d’entrée en Chine, en son propre nom. C’est-à-dire, que le postulant se présente personnellement à l’Ambassade pour avoir le visa.

Pour le président de la CCIM, Youssouf Bathily que nous avons joint au bigophone, « la Chine est un État souverain et c’est à son représentant au Mali de décider du nombre de visas à octroyer ». Il ajoute : « Je n’ai aucun intérêt à m’impliquer dans les affaires et les décisions de l’Ambassade de la Chine au Mali. Son objectif dans l’octroi de visas est d’empêcher les faussaires d’exceller dans la demande de visa d’entrée en Chine ». La demande de visas est devenue un fonds de commerce pour certains opérateurs économiques. Donc, il faut réguler le secteur. Car selon Bathily: « Quand il n’y a pas de gouttes de miel, les mouches ne s’agglutinent pas » en référence aux cas répétés de demande de visas d’entrée en Chine de certains opérateurs économiques, ces derniers temps ».

Pour les commerçants détaillants, le président de la CCIM n’a pas compétence pour prendre une telle mesure. Les institutions habilitées à prendre une telle décision sont les autorités chinoises. En la matière, il n’y a pas eu de quotta fixé dans la délivrance de visas aux commerçants maliens par l’Ambassade de la Chine. En moyenne, expliquent-ils, c’est plus de cent visas qui sont délivrés chaque semaine. Le zèle usurpateur du président de la CCIM

Quel deal y-a-t-il eu entre le « Tout puissant » président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali et son mentor, pour qu’il soit mentionné noir sur blanc que la délivrance de visas aux opérateurs économiques maliens se fera spécifiquement sur demande de la CCIM ? L’autre question qui taraude l’esprit du citoyen lambda est de savoir si le président Youssouf Bathily a compétence pour imposer un quotta de visas : 7 le lundi et 7 le jeudi, soit un total de 14 visas chaque semaine.

Le zèle du président de la CCIM, Youssouf Bathily, commence par prendre des proportions inquiétantes. Il faut vite le circonscrire avant qu’il ne soit trop tard. Sa dernière frasque en date est de se porter garant des opérateurs économiques maliens demandeurs de visas d’entrée en Chine.

Des étourderies, des errements, des dérèglements, des maladresses continuent d’émailler la gouvernance du président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, Youssouf Bathily. Personnage controversé, il administre ses collègues, comme s’il dirigeait une petite République. Alors que ses méthodes n’en finissent pas de poser des problèmes du point de vue de la compétence et de la justesse, le président de la CCIM vient d’en ajouter à ses nombreuses frasques. Prétendant prendre des mesures idoines pour lutter contre le trafic de visas, il fait des choix insoutenables, laissant transparaître des lacunes dans sa gouvernance.

À sa ligne rouge, ses mesures imposant aux commerçants détaillants d’évoluer sur le trottoir, de même que sa complicité dans les casses qui visent l’assainissement des rues et détruisent certains commerces, s’ajoute aussi son désordre dans un domaine très organisé et ordonné.

Ainsi, par zèle et ignorance, pour être indulgent, il vient d’instituer, en se portant garant, d’un système qui fait obligation aux hommes d’affaires maliens, d’avoir des visas d’entrée en Chine sur demande de la CCIM. Uniquement. Une décision d’une extrême gravité, inappropriée et illégitime pour les commerçants maliens.

La gravité de l’acte posé par Youssouf Bathily réside dans son caractère usurpateur. Le président de la CCIM semble vouloir se substituer aux institutions compétentes de la Chine en la matière. Car, l’autorité de la CCIM n’a aucun pouvoir pour décider des conditions d’octroi de visas d’entrée à des maliens dans un pays souverain. Pour aucune raison au monde, elle ne peut pas se substituer aux institutions qui en ont la compétence.

Cet exercice ne relevant pas du domaine du président de la CCIM, mais de la Chine, il faut relever que l’acte posé par Youssouf Bathily est nul et de nul effet et doit être retiré. Dans ses nombreux errements, le président de la CCIM s’est permis d’instaurer la floraison de son propre business et celui de son clan. Car c’est par lui que passent, désormais, les demandes de visas d’entrée en Chine pour les commerçants maliens.

Autant d’illustrations contenues dans la méthode inappropriée du président de la CCIM qui fait surgir de nouvelles critiques des commerçants maliens et doivent amener les autorités centrales à rappeler Youssouf Bathily à l’ordre.

Jean Pierre James
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