Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Nouvelle loi électorale : L’opposition va saisir la cour de justice de la CEDEAO
Publié le jeudi 3 novembre 2016  |  mali24.info
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de l’URD
Bamako, le 19 novembre 2014. L`URD a organisé une conférence de presse sur les principales questions d’intérêt national au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), la cérémonie était présidée par son parrain M. Soumaila CISSE.
Comment


Promulguée par le président de la République le 17 octobre dernier, la nouvelle loi électorale du Mali sera bientôt attaquée en justice par l’opposition. Cette fois-ci pas sur le sol malien, mais devant la cour de justice de la CEDEAO.

Tièblé Dramé, président du parti PARENA et membre de l’opposition, l’a fait savoir lors d’une conférence de presse ce jeudi 03 novembre. Selon lui, la cour de justice a bien le pouvoir d’exiger l’annulation de cette loi électorale.

Et que dit la cour de justice de la CEDEAO sur la question ? Selon M Tièblé Dramé, la cour de justice de la CEDEAO, dans ses textes relatifs aux questions électorales, interdit toute ‘‘modification sans consensus’’ dans la loi électorale dans un délai d’au moins de six mois avant les élections. Au Mali, la loi adoptée a été promulguée par le chef de l’Etat à un mois des élections communales . Et pour l’opposition , il y a une forte possibilité que cette loi soit annulée par la CEDEAO comme l’a été récemment le cas pour le Togo, pays aussi membre de la CEDEAO qui avait apporté des modifications à sa loi électorale sans le consensus de toute la classe politique.

Pourquoi saisir la CEDEAO maintenant alors que la loi est passée à l’Assemblée Nationale depuis début septembre ? ‘‘Nous attendions l’arrêt de la cour constitutionnelles et avoir tous les arguments nécessaires’’, a-t-il indiqué lors de cette conférence de presse conjointement animée par autres représentants des partis membres de l’opposition notamment Souleymane Koné du parti FARE et Salikou Sanogo du parti URD , Oumar Hamadoun Dicko du PSP. Les conférenciers ont aussi rassuré que l’opposition ira aux élections du 20 novembre malgré les incohérences décriées par eux dans la nouvelle loi électorale : ‘‘Le fait d’aller aux élections est un jeu démocratique. Nous n’allons pas refuser de partir parce que nous ne sommes pas satisfaits’’, ont-ils dit, les conférenciers.
Pour M. Tièblé Dramé il sera très difficile de mettre en application la nouvelle loi électorale lors des prochaines électorales du 20 novembre. ‘‘ Il y a encore des localités au Mali qui n’ont pas connaissance du contenu de cette loi électorale’’ a-t-il dit tout en citant nommément la localité de Diéma où le comandant de cercle a réuni la classe politique pour leur dire qu’il n’a pas encore connaissance de la nouvelle loi électorale et que l’ancienne loi qui compte pour la ténue des élections du 20 novembre.

Elections communales et autorités intérimaires

La question relative à l’installation des autorités intérimaires a été aussi abordée au cours de cette conférence de presse. Pour l’opposition républicaine, l’installation de ces autorités intérimaires qui s’annonce pour très bientôt, est un processus de ‘‘démantèlement de l’intégrité du territoire national’’. L’installation des autorités intérimaires dans les cinq régions nord du Mali coïncide avec la tenue des élections communales. ‘‘Nous partons vers la partition du pays’’, a-t-on martelé lors de cette rencontre avec les hommes de médias.
‘‘On a l’impression qu’il n’y a pas de gouvernement dans ce pays’’, Déclaration de M. Tièblé Dramé parlant de l’insécurité grandissante dans le nord, le centre et dans le sud du pays. Pour le président du parti Parena, le gouvernement manque de réponse adéquate à la crise sécuritaire dans le delta du Niger, autrement dit la région de Mopti :‘‘ On y tue les bergers, les agriculteurs, les commerçants et nos FMAS non plus.’’.

Djibi Samaké
Mali24
Commentaires