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Litige foncier à Kekan : Main basse du président de l’Apcam sur 100 hectares
Publié le vendredi 4 novembre 2016  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par as
Le projet Better Cotton Initiative(BCI) tient son premier conseil national des parties prenantes à l’intention des acteurs de la filière.
31/10/2012. Bamako. Hotel Olympe. Sécrétaire général de l’APROCA, Bakary Togola.
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Un conflit foncier oppose le village de Kékan et ses environs (Commune rurale de Méguétan, région de Koulikoro) à des prédateurs fonciers. Le nom du président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam), Bakary Togola, est cité dans cette affaire comme détenteur plus de 100 hectares.

Selon Amara Diallo, chef de la brigade anti-bradage des terres, des parcelles de Kékan et ses alentours sont achetées par des magistrats et d’autres personnalités de la République comme le président de l’Apcam, Bakary Togola.

Bakary Togola, selon nos sources, dispose de plus 100 hectares des terres vendues. Censé défendre l’intérêt des agriculteurs, par ce geste, il les enfonce, par cet acte, dans des situations inconfortables.



Par ces accaparements des champs de cultures et des zones de pâturage, des paysans sont privés de moyens de subsistance. Les éleveurs, eux, n’ont eu d’autre choix que d’envoyer les troupeaux à Yanfolila ou en Côte d’Ivoire.

Depuis plus de quatre ans, Kékan est la cible de prédateurs fonciers. Après en avoir fini avec les forêts, les jeunes du village de Kékan et environs, qui ont fait de la vente de la terre leur source de revenu, ont décidé de brader les champs de culture et les espaces de pâturage de leur terroir.

Informés, les notabilités de Kékan ont essayé de gérer la situation dans le vestibule du chef de village, comme à l’ancienne. La méthode n’a pas payé. “Alertés, nous avons convoqué les jeunes vendeurs de terrain chez le chef du village à trois reprises afin qu’ils mettent fin à leur pratique. Au sortir de ces réunions, ils ont promis d’arrêter la vente de la terre. Mais il a été constaté qu’ils continuent leur sale affaire. C’est ainsi qu’ils ont été convoqués à la mairie à plusieurs reprises, mais cela n’a rien changé. Le phénomène ne fait qu’empirer”, a déploré Séry dit Youssouf Diarra, chef de village de Kékan.

Après l’échec des négociations, une plainte a été déposée contre les prédateurs fonciers. Compte tenu des réalités du moment (hivernage), le juge a décidé de programmer le procès à la fin des travaux champêtres. Les plaignants ont réussi à mettre en place des brigades de jeune chargées veiller aux terres invendues.

Pour mettre fin à cette stratégie les empêchant de s’accaparer des terres cultivables et de pâturage, les prédateurs fonciers se sont réunis pour déposer une plainte au tribunal contre Amara Diallo et des jeunes chargés de veiller sur la brousse pour incitation à la violence et agression. “Les prédateurs fonciers sont déterminés à me mettre au cachot pour continuer leur vente illégale des terres sans opposition et sans aucune crainte”, a affirmé Amara Diallo, éleveur.

M. Diallo a déploré la réaction de la justice dans cette affaire. “Nous qui sommes engagés à défendre nos terres de culture et de pâturage et sans violation de loi, nous sommes en train d’être enfermés au profit des prédateurs fonciers”, a-t-il regretté.

Les défenseurs des terres ne décolèrent pas contre la mairie. Selon eux, elle n’a rien fait qui puisse les aider mettre fin aux ventes illégales de terres.

Y. Coulibaly

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