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Mise en place des autorités intérimaires : Le réseau ‘’Joko ni Maya’’ tire la sonnette d’alarme
Publié le vendredi 4 novembre 2016  |  Le challenger
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Au regard du contenu du décret pris par le Conseil des ministres extraordinaire du 14 octobre 2016 convoqué dès le retour du Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta de Paris, nous osons croire que la partition du Mali est programmée. Pour ce faire, il y a lieu d’informer et d’attirer l’attention de tout le peuple malien sur ce qui peut se passer. Tels sont les propos des membres du réseau ‘’Joko ni Maya’’ au cours d’une conférence de presse, organisée au siège du réseau, sis à Badalabougou. C’était le mardi 1er novembre sous la présidence du Pr Abdoulaye Niang, président dudit réseau.

Composé d’environ mille associations le réseau, en organisant cette conférence de presse, veut attirer l’attention de tout le peuple malien sur les dangers de la mise en place des autorités intérimaires. Surtout, leur répartition dans les régions du nord du Mali. Pour cause, selon le contenu du décret du 14 octobre signé par le Président Ibrahim Boubacar Kéïta et son Premier ministre, Modibo Kéïta, la répartition des membres dans ces régions est de nature à donner plus de force de gouvernance à une minorité sur la majorité dans d’autres localités. C’est dans cette optique que les membres du réseau ont étudié, cas par cas, le profil des responsables désignés dans les régions du nord. À Gao il y a 5 Touaregs, 3 Arabes et 3 sonrhaïs. A Tombouctou, 6 Touaregs, 2 Arabes, 3 Sonrhaïs, 1 Peuhl et 1 Bella. Kidal compte 10 Touaregs, 1 Sonrhaï, 1 Arabe, et 1 Bella. Pour Ménaka, ils sont 9 Touaregs, 4 Arabes, 2 Bella, 1 Sonrhaï et 1 Peuhl. Taoudéni compte 13 Arabes et 2 Touaregs. A travers un décryptage et l’analyse de cette répartition, le réseau ‘’Joko ni Maya’’ affirme que cette répartition est de nature à programmer une partition totale du pays, mais aussi un possible point de départ d’une guerre ethnique. C’est pour cela qu’il informe et invite l’opinion nationale à faire une bonne lecture de ce décret afin d’éviter le pire.

A en croire le Pr Niang, le peuple malien doit se lever pour aider le Président Ibrahim Boubacar Kéïta qui tombe dans un piège. Pour cause, il est sous l’emprise des sociétés secrètes de la France et beaucoup de choses lui sont dictées pour être appliquées à la lettre. Pour le Pr Niang, tous les quatre critères définis à la convention de Montevideo sont réunis pour faire de l’Azawad un Etat souverain.



Entre autres critères, être peuplé en permanence (cette partition concerne cinq régions, Gao, Tombouctou, Ménaka, Kidal, Taoudéni qui sont peuplées même si elles comptent des nomades). Avoir le contrôle sur un territoire défini (les autorités intérimaires auront le contrôle sur tout en appliquant leur système de gouvernance local).

Etre doté d’un gouvernement (le gouvernement n’existe pas à Kidal et on opère en gouvernement dans cette ville, impossible de parler du gouvernement du Mali à Kidal).



Etre apte à entrer en contact avec beaucoup d’Etats. Que ce soit la CMA, la Plateforme ou d’autres organisations, elles sont toutes en contact permanent avec des pays en Afrique, en Europe et en Amérique. Pour ce faire, il faut que le Mali se lève pour éviter une partition programmée, soit en optant pour une désobéissance civile, soit en réclamant un référendum ou une assise nationale.

Drissa Togola

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