En dépit de tout ce qui se dit de l’insécurité dans la zone, le ministre de l’Énergie et l’eau, Malick Alhousseini, a procédé dimanche dernier au lancement des travaux de terrassement et de bitumage de la route Gao-Bourem- Taoussa, longue de 130 km, pour un coût total de 20,6 milliards de FCFA, financés par le Budget national et les PTF, notamment la BOAD (23,27 %) et le Fonds saoudien (32,53 %.).
Ce qui sûr, la réalisation de cette route, dont la fin des travaux est prévue dans 24 mois, va booster le développement économique de la région et contribuer au retour de la paix dans les localités.
L’événement s’est déroulé en présence du Gouverneur de la région de Gao, Sékou Traoré, ainsi que plusieurs autres autorités administratives et communales de la région de Gao et du Directeur de l’Autorité pour l’Aménagement de Taoussa (AAT), Oumar Touré. Les habitants de la ville de Gao, de Bourem ainsi que ceux des localités traversées par la route sont sortis massivement pour exprimer leur adhésion au projet.
Longue de 130 km, la route Gao-Bourem-Taoussa constitue l’une des principales composantes du projet d’aménagement de Taoussa. Elle a été dimensionnée pour être, d’une part, une voie d’accès au site du barrage de Taoussa, mais, d’autre part, le premier maillon du corridor Mali-Algérie. En effet, la route va promouvoir les activités socioéconomiques, améliorer le cadre de vie des populations de la zone du projet et renforcer l’intégration économique sous régionale.
L’ouvrage tant attendu sera construit sur 10 m de large. Il comprendra un corps de chaussée d’une largeur de 7 m, avec un revêtement bitumineux, des accotements de largeur 1,5 m de chaque côté et une couche de fondation de 15 cm en matériaux latéritiques sélectionnés, avec une vitesse de référence de 80 km/h.
Les travaux seront exécutés par l’entreprise chinoise COVEC Mali et la surveillance et le contrôle par le bureau SOCETEC/ETRICO).
Son coût est estimé à 20,6 milliards de FCFA, financés par le Budget national et les Partenaires techniques et financiers, notamment la BOAD (23.27 %) et le Fonds Saoudien (32.53 %.).
Le contrôle et la surveillance des travaux vont coûter 685,7 millions de FCFA, assurés à 70 % par la BOAD et le reste par l’État.
Le maire, les députés et les populations de la région de Gao ont tous exprimé leur joie de voir enfin leur rêve se réaliser, car la concrétisation de cet important ouvrage était longtemps attendue. En tous sont unanimes que la réalisation de cette route va booster le développement économique de la région et contribuer au retour de la paix dans les localités traversées.
« Le projet de société du Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, inscrit dans l’action gouvernementale 2013-2018, nous oriente à assurer le service public de l’eau et de l’électricité dans le sens que chaque Malienne, chaque Malien, en quel que endroit du territoire national, puisse bénéficier de l’accès à l’eau potable, en qualité et en quantité, ainsi que de l’accès permanent à l’électricité », a déclaré le ministre de l’Énergie et de l’eau, Malick Alhousseini.
Aussi, a-t-il rappelé, l’aménagement de Taoussa était un projet majeur, qui s’inscrit dans une vision globale de développement rural intégré axée sur la gestion des ressources naturelles du bassin du fleuve Niger. En effet, soutient-il, il est porteur d’espoirs et de changements significatifs et bouleversera positivement les conditions d’existence des populations du nord du Mali.
Par ailleurs, a fait savoir le ministre, la construction et le bitumage de la route Gao– Bourem-Taoussa pourvoiront 1 000 postes d’emplois directs pendant les 24 mois d’exécution du projet et créeront 2 000 emplois permanents après l’exécution des travaux.
Le ministre Malick Alhousseini a exhorté l’administration, les élus, les représentants des communautés, les notabilités et les leaders d’opinion, les mouvements armés, les prestataires et les usagers à tout mettre en œuvre pour sécuriser les travaux du projet d’aménagement de Taoussa, en appui aux Forces armées nationales et à leurs alliés.