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Investissement turc à l’Office du Niger: vers l’aménagement de 30 000 hectares
Publié le vendredi 4 novembre 2016  |  Info Matin
Conférence
© Autre presse par DR
Conférence de presse du ministre de l`agriculture à la maison de presse
Le 15 juin 2016, le ministre de l’Agriculture, Kassoum Denon, était devant la presse à la Maison de la presse
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Aménager 30 000 hectares de terres agricoles à l’Office du Niger, dont 20 000 hectares en culture de coton et 10 000 hectares en maïs, telle est l’ambition de TOYA HOLDING ANONIM SIRKEITI, une société d’investissement turque. Une convention a été signée dans ce sens entre ladite société et le ministère de l’Agriculture, hier jeudi, dans les locaux du département.

Dame nature a bien doté notre pays en terres cultivables et en eau d’irrigation. Le potentiel en terres cultivables est estimé à 43.700.000 hectares, dont 3.700.000 hectares exploités et 2.200.000 hectares irrigables.
Les ressources en eau sont autant considérables dans les deux vallées des deux fleuves qui traversent le pays et leurs affluents que dans les différents aquifères où les réserves sont estimées à plus de 2.500 milliards de m3 avec des taux de renouvellement annuels de 60 milliards de m3.
Au regard du potentiel, il ne reste que l’ambition et la volonté pour faire de notre pays le grenier de l’Afrique de l’Ouest. Voilà qui constitue la vision incarnée par le Projet de société du président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, dont l’ambition est de faire de l’agriculture un moteur de croissance économique et un outil efficace de lutte contre la pauvreté rurale. Cette volonté présidentielle, qui se fixe aussi comme objectif d’aménager 100 000 hectares de terres pour son premier quinquennat, est mise en œuvre par le ministère de l’Agriculture, à travers une politique volontariste, mais grâce aussi aux partenariats scellés avec des potentiels investisseurs. C’est dans ce cadre que se situe justement la convention que le département vient de conclure avec la société d’investissement turque : TOYA HOLDING ANONIM SIRKEITI.
Les documents ont été paraphés par le ministre en personne, Kassoum DENON, et le représentant turc, Ibrahim INON.
Par cette convention, le ministère de l’Agriculture compte faciliter l’acquisition par Toya, une société d’investissement dans les domaines agricoles, miniers et immobiliers, de 20 000 hectares de terre dans la zone Kareri de l’Office du Niger dans la région de Ségou pour le développement et la production du coton ; et l’acquisition de 10 000 autres hectares, dans la même zone pour cette fois-ci le développement et la culture du maïs.
Aussi, le département s’engage-t-il à veiller à ce que toutes les approbations gouvernementales, pour ce projet, soient obtenues y compris le bail emphytéotique de l’Office du Niger et les avantages fiscaux du ministère de l’Économie et des finances.
De son côté, TOYA HOLDING ANONIM SIRKEITI, qui tient à s’installer dans divers secteurs économiques du pays ; et possédant des actifs entre autres en Turquie, en Guinée, au Sud-Soudan et en République Kirghize, entend fournir un soutien financier et technique à l’Office du Niger tout en s’engageant à fournir des lettres de soutien des banques pour démontrer sa rapide capacité à déployer des capitaux.
Heureux qu’il était d’avoir procédé à la signature de cette importante convention avec la partie turque pour l’aménagement de ces milliers d’hectares de terres agricoles au Mali, le ministre de l’Agriculture a indiqué que ce projet rentre dans le cadre du projet de société du président de la république, Ibrahim Boubacar KEITA, qui se fixe pour objectif, l’aménagement de 100 000 hectares au cours de ce premier quinquennat.
« La signature de cette convention participe à cette vision présidentielle et à l’atteinte de cet objectif », a ajouté Kassoum DENON.
En faisant un petit rappel historique, le chef du département a révélé que l’Office du Niger, à l’origine, avait été conçu dans les années 1932 avec un objectif d’aménagement de 930 000 hectares de terre, dans un premier temps composé de 520 000 hectares de coton et 460 000 hectares de riz. Ce qui prouve donc à suffisance que la culture du coton a été prévue dans ce périmètre, depuis sa conception. Mais seulement, soutient-il, à cause des contingences et des facteurs endogènes, cette culture du coton a été abandonnée à l’Office parce que le pays recelait un potentiel important dans ce domaine dans la partie sud. Voilà pourquoi pour des besoins alimentaires, il a été préféré la culture du riz à l’Office du Niger et du coton au sud du pays.
Mais aujourd’hui, grâce aux nouvelles technologies et à la maîtrise des techniques, le choix est fait, a justifié le ministre, de revenir à la culture du coton dans l’office avec comme ambition de rationaliser, non seulement le potentiel de mise en valeur de l’Office du Niger, mais aussi d’augmenter la production et la productivité et en céréales et en diversification.
En tout état de cause, le ministre est convaincu que cette convention va fortement contribuer en la réalisation, voire le dépassement de l’objectif des 100 000 hectares de terres promis par le chef de l’État.
Même constat pour le nouveau PDG de l’Office qui pense que ce projet est très important pour son établissement qui veut développer les cultures de diversification, dont le coton et le maïs, à côté du riz qui est la culture locomotrice. Pour Mamadou M’Baré COULIBALY, l’aménagement de ces 30 000 hectares à l’horizon, objet de la signature de la convention, permettra non seulement à l’Office du Niger d’atteindre ses objectifs de production en terme d’appui et de contribution à la croissance économique du pays.
À la suite du ministre de l’Agriculture, il a confirmé que le coton est une culture et une pratique ancienne à l’Office laquelle a été transférée au sud du pays, à cause de certains problèmes. Mais aujourd’hui, le nouveau PDG est convaincu que les conditions actuelles sont propices à la reprise de cette culture dans sa zone, notamment les Kareri où les terres sont favorables à la pratique. En tout cas, il compte, à travers ce projet turc, réussir des bons rendements grâce à un travail de recherche qui sera suivi des tests variétaux et les terres de fertilisation avant d’implanter le coton sur les grandes superficies.

Par Mohamed D. DIAWARA
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