La Maison du Partenariat de Bamako, a tenu, du 14 au 15 février 2013, un atelier de deux jours, sur la Suivi des Recommandations de la Conférence de Ouagadougou. Il était présidé par Mountaga Bouaré, conseiller technique au ministère de la santé, en présence de Mamoutou Diabaté, président de la Coalition de la société civile et le directeur d’Intrah.
Selon le président de la Coalition de la société civile, Mamoutou Diabaté, l’objectif de cet atelier était de : faire l’état de mise en œuvre du plan d’action national de la planification familiale ; analyser l’état de mise en œuvre des engagements des PTF, du gouvernement et des organisations de la société civile au Mali. Pour lui, cet atelier revêt d’une grande importance qui permettra de mieux préparer la participation de la société civile à la rencontre du Sénégal en matière de la planification familiale.
Dans son discours d’ouverture, le Dr Mountaga Bouaré dira que la détermination et l’engagement que les organisations ont pris leur essence dans la croissance accélérée de la population du Mali qui est passée de 4,1 millions d’habitants au début des indépendances (Enquête Démographique 1960/1961) à 14 517 176 habitants (RGPH 2009). M. Bouaré a précisé qu’à ce rythme, l’effectif de la population du Mali est appelé à doubler tous les 22 ans, contre 27 ans pour la moyenne de l’Afrique, 50 ans pour l’Asie. Selon lui, la fécondité constante observée depuis 1987, couplée avec l’espérance de vie améliorée du fait des progrès socio économiques enregistrés et les migrations de population, soutiendrait en partie ce phénomène de croissance.
Il a déclaré que le gouvernement et les partenaires sont conscients de l’effet bénéfique de la planification familiale sur la réduction accélérée de la mortalité maternelle, qui demeure encore élevée, soit 464 pour 100 000 naissances vivantes, sur le bien être des familles.
Mountaga a fait savoir que la faible prévalence contraceptive demeure toujours basse, soit 8% selon les estimations, dont 6% pour les méthodes modernes. Le niveau des besoins non satisfaits en matière de PF est élevé.