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Affairisme au conseil régional de Tombouctou : Le président Mohamed Ibrahim Cissé offre un marché de plus de 4 milliards Fcfa à son grand frère
Publié le samedi 5 novembre 2016  |  Aujourd`hui
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© aBamako.com par mouhamar
Visite guidée de sites historiques (patrimoine mondial de l’UNESCO) en collaboration avec l’UNESCO et le Gouvernorat de Tombouctou
Bamako, le 26 août 2014. M. António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a visité ce mardi, des sites historiques (patrimoine mondial de l’UNESCO) à Tombouctou.
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C’est grâce à un avis d’appel d’offres taillé sur mesure que le grand frère de lait du président sortant du Conseil régional de Tombouctou, Mohamed Oumar Cissé, a “remporté”, il y a de cela une dizaine de jours, le marché de 4 milliards Fcfa relatif à la réhabilitation du lac Faguibine dans le cercle de Goundam. Il faut noter qu’en plus de Mohamed Oumar Cissé, un autre grand frère du président du Conseil régional, en la personne de Sagaïdou Ibrahim Cissé, est aussi depuis 7 ans le fournisseur exclusif du Conseil en matériel de bureau. D’où la colère de certains fournisseurs locaux.

Depuis environ une dizaine de jours, le président sortant du Conseil régional de Tombouctou, Mohamed Ibrahim Cissé, repêché par l’Etat au sein des autorités intérimaires, fait l’objet de vives critiques de la part des fournisseurs et de nombreux opérateurs économique de la région. Pour cause, l’intéressé ne cesse de résumer la gestion dudit conseil à sa famille. Et la goutte d’eau qui a débordé le vase, à en croire une source proche de la cité des 333 saints, a été l’octroi d’un marché de 4 milliards Fcfa par le président du Conseil régional à son grand frère, un certain Mohamed Oumar Cissé.

Celui-ci est un ancien directeur régional du Génie rural actuellement à la retraite et non moins président du Mouvement des Bellas pour la justice. Une entité présentée le plus souvent comme étant proche de la Cma. Cependant, ce qui a irrité plus d’un, à en croire les mêmes sources, c’est que l’avis d’appel d’offres de ce marché faramineux pour la réhabilitation du lac Faguibine a été taillé sur mesure afin de formaliser ce qui s’apparente à un gré à gré familial.” Nous jurons qu’il a donné ce marché à son grand frère comme il le fait d’habitude avec un autre de ces frères qui a le monopole de toutes les fournitures de bureau au niveau de son service” a dénoncé la même source, qui réclame plus de transparence dans l’attribution de ces marchés.

Un choix contesté au sein des autorités intérimaires

En plus d’être contesté sur la gestion des affaires publiques au niveau du Conseil régional, le choix fait par l’Etat pour le désigner comme son représentant au sein des autorités intérimaires est aussi critiqué.

Il faut rappeler qu’ils sont au nombre de 13 personnes qui ont été désignées comme autorités intérimaires. A savoir 5 par la plateforme, 5 par la CMA et 3 par l’Etat. Et le président sortant du Conseil régional, compte tenu de sa facilité à changer de parti et de mouvement en fonction de la direction du vent, a pu être repêché au sein de la liste des trois noms fournis par l’Etat. Toute chose qui irrite certains cadres et jeunes qui ont défendu l’intégrité territoriale de cette région. “Pour nous, il est de la Cma. S’il devait représenter une structure, ça devait être cette entité. Pour la simple raison qu’il est proche de ces gens-là.

Car dans un passé récent, il était dans un même réseau que Algabass Intallah, le fils du défunt patriarche de Kidal qui est de nos jours un haut responsable du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (Hcua). Et lors de l’occupation par le Mnla, toutes les structures ont été saccagées saufs le Conseil régional. Et ce sont des jeunes proches de lui qui ont pillé ces bureaux et non des jeunes du Mnla” nous a confié notre interlocuteur. Ce n’est pas tout, il se trouve que lors d’une récente visite à Bamako, le président sortant du Conseil régional aurait rendu visite à un richissime opérateur économique de la région du nom de Timi, proche de la Cma, à qui il aurait confié sa sympathie pour la cause de ces groupes qui ont mis à rude épreuve l’intégrité territoriale avec ces lots d’exactions contre les civils et les militaires. En tout cas, les critiques fusent sur l’objectivité du choix porté par l’Etat sur ce personnage, un ancien du Cnid, qui s’est fait élu au Conseil régional avec les couleurs de l’Adema avant de virer au Rpm avec l’arrivée d’IBK au pouvoir.

KassoumTHERA
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