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5eme congrès ordinaire du conseil national de la jeunesse : Voici les trois jeunes qui lorgnent le fauteuil de Mohamed Salia
Publié le samedi 5 novembre 2016  |  Aujourd`hui
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Président de la CNJ, Mohamed Salia Touré
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Ils sont de nos jours trois jeunes qui convoitent le fauteuil président du Cnj-Mali, actuellement occupé par Mohamed Salia Touré. Il s’agit de Fatoumata Diouara, présidente de l’Association Soli Jeunes, Abakary Touré deuxième vice-président du Conseil communal de la jeunesse de la commune I et Ibrahim Maïga dit Brams, le président du Conseil communal de la commune V. Par ailleurs, tout porte à croire également que le président sortant du Cnj-Mali sera candidat à sa propre succession lors du congrès de Bandiagara prévu les 28 et 29 novembre.

Même si il n’a pas encore officialisé sa candidature, l’actuel président du Conseil national de la jeunesse du Mali, Mohamed Salia Touré et président du Cnj commune I dont le mandat arrivera à terme lors du congrès de Bandiagara, va sans nul doute se présenter pour tenter de succéder à lui-même. Et d’ailleurs, selon des sources proches de l’intéressé, c’est le premier vice président du Cnj-Mali, par ailleurs secrétaire général de l’Union panafricaine de la jeunesse (Upj) Souleymane Satigui Sidibé qui est pressenti pour être son directeur de campagne. Approché par nos soins, l’actuel président décrit comme le favori de ce congrès pour la présidence dit avoir une forte chance d’être réélu en cas d’éventuelle candidature. Cela, eu égard à son bilan qui a permis, à l’en croire, de redorer le blason du Cnj-Mali et redonner confiance aux jeunes.

“Au moment où notre bureau prenait fonction, le siège était fermé pendant 18 mois. Nous avons hérité d’une situation chaotique. Il fallait carburer pour redorer le blason du Conseil, restaurer la confiance des partenaires et redonner confiance aux jeunes. Et c’est sur cette base que nous avons fait un plan d’action stratégique axé sur trois points” affirme Mohamed Salia.

Le premier axe de ce plan d’action était, selon lui, d’accompagner les autorités dans le processus de réconciliation nationale. “Dans ce domaine, nous avons organisé plusieurs activités dans le cadre du renforcement de la cohésion nationale. Nous avons pris part au dialogue inter malien d’Alger. Dans le même ordre d’idées nous avons fait des restitutions de cet accord afin qu’il puisse être compris par les jeunes, lever toute réserve lors de sa mise en ouvre et s’engager à soutenir les autorités dans son application. Dans ce cadre, nous avons mené beaucoup d’activités ici à Bamako et l’intérieur du pays avec le soutien de certains partenaires comme la Minusma” a souligné Mohamed Salia.

Au nombre de ces activités, il a cité le forum des jeunes de Tombouctou, de Gao, la semaine sur la paix et la consolidation à Niono organisé par le Conseil local de la jeunesse avec le soutien du bureau national. S’y ajoutent le forum international sur la paix et la sécurité au Sahel présidé par le chef de l’Etat en septembre 2014, le projet Médiateur pour la paix avec le soutien de l’ambassade des Etats unis d’Amérique qui a permis de former 369 jeunes médiateurs pour la paix.

S’agissant du deuxième axe de ce plan d’actions, le président du Cnj de souligner qu’il porte sur le renforcement de l’employabilité des jeunes. “Dans ce volet, nous avons été présents sur tous les fronts, notamment avec le Procej, les espaces d’orientation jeunes (Eoj) avec l’appui de Swiss contact et de l’Apej. Les Eoj faut-il le rappeler, sont des initiatives du Cnj. Ces Eoj ne donnent pas d’emploi, mais accompagnent les jeunes dans leur démarche de recherche d’emploi. Il y en a cinq aujourd’hui au Mali. A Mopti, on m’a fait savoir que ces espaces ont accompagné 695 jeunes. Et 53 d’entre eux ont eu un contrat à durée déterminée ou indéterminée. Ce n’est pas rien. L’Eoj qui se trouve au siège du Cnj a pu accompagner 575 jeunes, environ 60 ont eu un emploi” a précisé M. Touré.

Le troisième axe de ce plan d’actions triennal a trait, selon le président du Cnj-Mali, au renforcement de la citoyenneté et de l’esprit civique et citoyen. Dans ce registre, il a rappelé que son bureau a fait beaucoup de plaidoyers qui ont abouti à la création d’un département exclusivement dédié à la jeunesse et à la construction citoyenne.

Il s’est aussi réjoui de l’organisation des vacances citoyennes qui ont permis le brassage des jeunes des différentes régions du pays, cultiver l’esprit de civisme, à travers la reconstruction par les jeunes eux-mêmes des maisons des jeunes de Diabaly, de Konna.

“Le volet qui me tient à cœur dont beaucoup reste à faire porte sur renforcement de l’employabilité des jeunes. Car pour la durabilité du processus de paix, les jeunes doivent avoir des perspectives. Et nous avons prévu un certain nombre de choses que nous n’avons pas pu réaliser mais nous y arriverons”.

Même si le rapport final d’action est en phase d’élaboration, le Président Mohamed Salia Touré s’est dit convaincu qu’il a été exécuté entre 70 et 75%. C’est pourquoi, il s’est dit rassuré d’avoir la confiance de ses camarades s’il se présente à nouveau à la présidence de l’organisation faitière de la jeunesse malienne. Car à le croire, il y a de nos jours une très grande appréciation par les jeunes à Bamako et à l’intérieur du pays “des différentes actions que nous avons pu mener. Et ce résultat, ce n’est pas le mien, mais surtout un bureau de 27 membres que je préside. C’est un résultat collégial et collectif. Des efforts qui ont permis d’organiser les assises nationales de la jeunesse malienne de la Diaspora en décembre 2015 à Ségou, des concertations sur la restitution de l’Accord, des concertations nationales sur le sommet Afrique -France “.

Pour le congrès de Bandiagara, Mohamed Salia Touré privilégie le dialogue et le consensus. “Notre pays traverse des moments difficiles. Tout ce qui divise la jeunesse nous fragilise. Jai personnellement fait une lettre circulaire pour informer nos camarades des régions de privilégier le consensus, ouvrir le bureau à d’autres sensibilités. Mais il y a des endroits où le consens n’a pas prévalu. Ils sont passés au vote comme prévu par nos textes ” a révélé le président connu comme ayant le verbe facile. D’ailleurs certains soutiennent que c’est uniquement à cause de cette facilité de manier la langue de Molière qu’il a l’estime du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta.

En tout cas, pour le président du Cnj-Mali, le congrès va se dérouler dans la plus grande transparence. “Et en prélude du congrès nous avons organisé une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale à travers des organes de presses écrites radios et télés des différentes dates de renouvellement et des conditions à remplir. Nous sommes dans un processus transparent et nous ne voulons rien caché” a conclu l’intéressé.

Abakary Touré : “La jeunesse malienne aspire au changement car le bureau actuel n’a fait que diviser les jeunes”

Abakary Touré, deuxième vice-président du Conseil communal de la jeunesse de la commune I, va certainement se lancer à la course pour la présidence du Cnj-Mali. Condition: il faut qu’il soit d’abord élu au bureau de la commune I pour être désigné parmi les trois délégués de sa localité. Cet ancien leader estudiantin, à en croire plusieurs sources, a parcouru récemment plusieurs régions du Mali afin de faire pouvoir adhérer les jeunes à sa cause lors du congrès de Bandiagara. Ex secrétaire général par intérim de l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem) de la Faculté des sciences juridiques et politiques et porte parole du comité Aeem de ladite faculté, Abakary Touré se voit comme le candidat qui peut incarner le changement au sein du Cnj-Mali pour le bien être de la jeunesse malienne.

“Aujourd’hui la jeunesse malienne est unanime qu’il faut une alternance au sein du Cnj-Mali et c’est cette alternance et ce désir de changement qui fait notre force. Aujourd’hui, les gens sont unanimes que durant les trois ans de gestion de ce mandat, les choses étaient timides. Le Cnj-Mali n’a pas pu utiliser tous ses atouts pour répondre aux aspirations de la jeunesse malienne. Donc il faut un nouveau leadership, un nouveau leader qui saura rassembler la jeunesse malienne et non les diviser comme nous l’avons vu pendant ces trois dernières années. Je suis au regret de constater que le bureau actuel n’a fait que diviser la jeunesse malienne. Et nous pensons qu’il n’est plus en mesure de les rassembler “ nous a confié M. Touré.

A la question de savoir s’il est l’homme providentiel pour la jeunesse malienne ? L’ancien leader estudiantin de répondre en ces termes : “Je ne suis pas un homme providentiel, mais je pense que c’est ensemble que nous pourrons trouver les solutions aux problèmes de la jeunesse malienne. Pas moi ou X en tant que tel. Mais c’est une collégialité, un travail d’équipe. Toute chose qui a manqué au bureau actuel. Car quand vous voyez la nomenclature du bureau national du Cnj-Mali, on constate de nos jours, que le bureau est animé par deux personnes seulement qui font tout au nom de la jeunesse malienne. Aujourd’hui, les structures de la jeunesse à Bamako aussi bien qu’à l’intérieur sont aux arrêts. Et les rares activités qui se font, sont centrées à Bamako”.

Ce n’est pas tout, il a ajouté qu’en terme de formation professionnelle, il n’y a plus de plaidoyer pour lutter contre le chômage des jeunes. “Nous avons fait le tour de certaines régions, nous avons rencontré nos camarades jeunes qui sont dans des situations difficiles et qui aspirent au changement. Nous leur demandons de garder le cap. J’invite la jeunesse malienne à travailler pour l’alternance car nous ne pouvons plus accepter que des gens viennent se cramponner à la tête du Cnj et qui ne sont pas en mesure de produire un changement positif en faveur des jeunes” soutient Abakary Touré.

Selon lui, l’actuel bureau ne communique pas beaucoup par rapport au processus de renouvellement et garde à son seul profit toutes les informations utiles comme les dates des renouvellements.

En tout cas, pour Abakary Touré, jusqu’à nos jours, le bureau communal du Cnj-Mali n’a pas notifié de façon formelle aux jeunes de la commune à la mairie que les renouvellements se feront à partir du 12 au 13 novembre. “Moi j’ai appris l’information du processus de renouvellement sur les réseaux sociaux. Par contre, le bureau communal devait organiser une réunion au niveau local pour nous informer” a soutenu l’ancien leader estudiantin.

Malgré tous ces discours et ces déplacements à l’intérieur du pays, Abakary Touré, même s’il ne cache plus ses ambitions de succéder à Mohamed Salia Touré, n’a pas encore officialisé sa candidature pour le poste du président national du Cnj-Mali. Problème : il doit se faire élire à la base pour être délégué au congrès.

“Pour le moment, je suis candidat au nouveau de la commune I pour accéder à la présidence du Conseil communal et puis après on verra ce qu’il y a lieu de faire par rapport au bureau national. Mais d’ores et déjà, je vous rappelle que les membres du Comité exécutif sont délégués d’office au congrès donc ils peuvent se présenter sans tracasserie. Ce qui n’est pas notre cas. Nous, on doit se faire d’abord élire à la base pour être désignés parmi les délégués de la commune. Je pense même que cette manière aussi de designer les délégués sont des insuffisances qui méritent d’être corrigées au sein du Cnj-Mali” précise le deuxième vice président de la commune I qui est actif dans plusieurs mouvements pour la paix et la réconciliation nationale comme “Ankà ben” et “Antè Son”. Des mouvements présidés par le président de la jeunesse Rpm, Moussa Timbiné.

Ibrahima Maïga : “Je suis candidat et vous aurez de mes nouvelles au moment opportun”

Connu dans un passé récent comme étant l’un des proches fidèles du président du Cnj-Mali, Mohamed Salia Touré, Ibrahima Maïga, le président du Conseil communal de la jeunesse de la commune V veut accéder à la présidence du Conseil national de la jeunesse du Mali. Et joint récemment par nos soins, il n’a pas caché ses ambitions. “Oui, je suis candidat non seulement au poste de président du Conseil communal de la commune V, mais aussi pour le bureau national. Je ne veux pas donner d’amples informations. Mais sachez que dans les jours à venir vous aurez de mes nouvelles et vous ne serrez pas déçu “ nous a confié le président du Conseil communal de la commune V.

Même si il n’est pas certain qu’il sera en mesure d’arriver à ses faims pour le poste de la présidence du Cnj-Mali, force est de reconnaitre que Ibrahim Maïga est décrit par ses camarades comme le président local le plus actif dans le pays en termes de projets et d’initiatives au profit de sa circonscription. On cite à son actif l’organisation de plusieurs activités sur la paix, la cohésion sociale, la lutte contre le terrorisme. S’y ajoutent des campagnes de sensibilisations sur l’insécurité routière, la bourse de l’emploi…. Il faut rappeler qu’Ibrahima Maïga, connu communément sous le nom de Brams, dispense des cours à l’Université et est membre du bureau national du Conseil de la jeunesse où il est chargé des questions d’emploi et de formation professionnelle. Il a eu à piloter le projet médiateur pour la paix qui était une initiative du bureau national du Cnj-Mali.

Fatoumata Diouara va se présenter à nouveau

Fatoumata Diouara va se présenter à nouveau pour briguer la présidence du Cnj-Mali. C’est elle-même qui nous a confirmé l’information. Cette candidature, pour de nombreux observateurs, n’est pas une surprise dans la mesure où elle faisait partie de ces joutes électorales lors du dernier congrès de Kayes des challengers de l’actuel président Mohamed Salia Touré. Et au terme du scrutin, elle avait contesté avec véhémence les résultats tout en dénonçant l’achat de voix des délégués. Et d’ailleurs, elle faisait partie du collectif qui avait porté plainte près le tribunal de première instance de Kayes pour réclamer sans succès l’annulation de l’élection du bureau dirigé par Mohamed Salia Touré.

Très active dans la vie associative à travers le soutien aux enfants en situation difficile, Mme Diawara Fatoumata Diouara a toujours dénoncé que depuis la création du Conseil national de la jeunesse, une femme n’a jamais présidé aux destinées de cette structure. Cependant, elle n’entend pas seulement arriver aux affaires avec cette casquette féminine, mais aussi apporté sa longue expérience de vie associative au profit du bien-être de la jeunesse. Une chose est sûre, pour le congrès de Bandiagara, elle pourra facilement se présenter dans la mesure où elle fait partie des délégués des grandes fédérations.

Dossier réalisé par Kassoum THERA
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