Le premier ministre a appelé à «dépasser le cap des échanges commerciaux ou le troc pour aller vers des relations économiques bâties sur le partenariat».
L'Algérie et le Mali convergent à lutter contre le terrorisme pour l'instauration de la sécurité et de la paix dans la région, ont indiqué, à Bamako, les deux Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Modibo Keïta, en marge de la cérémonie d'ouverture de la 12e session de la Grande commission mixte de coopération algéro-malienne. «Nous avons insisté sur la solidarité de l'Algérie avec le Mali et sa contribution à la préservation de la République du Mali, la lutte contre le terrorisme et la lutte contre tout ce qui peut toucher à la sécurité régionale, et il y a une convergence totale à poursuivre cet effort»», a déclaré à la presse M.Sellal. Il a souligné à cet égard, l'importance que revêt cette session qui va être couronnée par la signature de plus de neuf accords de coopération qui vont donner un nouvel élan aux relations économiques. Relevant le niveau atteint de la coopération dans certains domaines à l'instar de la coopération sécuritaire, M.Sellal a appelé à «dépasser le cap des échanges commerciaux ou le troc pour aller vers des relations économiques bâties sur le partenariat», considérant que la présence d'un nombre important d'hommes d'affaires algériens au Forum économique tenu en marge de la Grande commission mixte est un bon signe pour relancer le partenariat. Rappelant que l'Algérie va abriter prochainement un forum des hommes d'affaires africains, il a estimé nécessaire de créer «ces espaces d'échanges». Pour sa part, le Premier ministre malien, Modibo Keïta, a précisé que la 12e session de la Grande commission mixte se tient dans un contexte différent par rapport à toutes celles qui l'ont précédée, «un contexte marqué par l'action terroriste, par la nécessite absolue de réaliser la sécurité qui demeure la condition essentielle à tout développement», a-t-il dit, relevant que les deux pays entretiennent des «relations politiques et économiques très anciennes». Tout en indiquant que cette session s'inscrit dans le cadre d'une longue tradition, il a exprimé «sa fierté de nouer des relations de coopération avec l'Algérie sur les plans économique, politique, culturel et sécuritaire», qualifiant la visite du Premier ministre Abdelmalek Sellal, de marque d'attention de l'Algérie.
«Je suis venu transmettre les salutations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à son frère Ibrahim Boubakar Keïta», a déclaré M. Sellal qui ne manquera pas de réaffirmer «la solidarité et le soutien de l'Algérie au peuple et au gouvernement maliens par rapport à la situation difficile qu'il traverse». Cette solidarité, traduite déjà sur le terrain, a conduit le Premier ministre à confirmer que «le Mali peut toujours compter» sur le soutien de l'Algérie». Lors de l'ouverture de ces travaux sous la coprésidence du Premier ministre et de son homologue malien, Modibo Keïta, Abdelmalek Sellal a indiqué que «cette rencontre s'inscrit dans le cadre des orientations des deux présidents de la République Abdelaziz Bouteflika et Ibrahim Boubakar Keïta». Le Premier ministre ajoute: «Elle constitue le prolongement de nombreuses visites de haut niveau entre les deux pays. Celle-ci atteste encore le Premier ministre, «la volonté commune d'insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales». Cette réunion d'une extrême rigueur s'intéresse, à n'en pas douter, à l'examen de «tous les moyens et de toutes les possibilités devant mettre l'accent sur la nécessaire coopération sur le plan de la lutte contre le terrorisme». D'ailleurs, pour les deux autorités, «la sécurité est la condition pour tout développement».
Pour sa part, le Premier ministre malien, Modibo Keïta, salue à cette occasion «l'engagement de l'Algérie aux côtés du Mali et tous les efforts déployés à tous les niveaux pour accompagner son pays, citant le rôle joué par l'Algérie au sein de la médiation dans le règlement de la crise au Mali et jusqu'à la signature de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger.
Abordant le volet économique, M.Sellal note que «le flux des échanges économiques entre les deux pays demeure modeste et ne reflète nullement les immenses potentialités que recèlent nos deux pays», et donc pour lui «la signature de la convention fiscale de la non-double imposition et de neuf accords permettront certainement de réduire les obstacles qui entravent l'échange de biens et de services ainsi que les mouvements de capitaux entre nos deux pays». C'est ainsi pour le Premier ministre, il est indispensable «de renforcer la promotion des échanges économiques et les investissements réciproques qui seront, ainsi, fortement encouragés et contribueront, sans doute, à développer une coopération féconde, diversifiée et mutuellement avantageuse, se traduisant par la mise en oeuvre de projets concrets destinés à tirer bénéfice de nos potentialités et de nos complémentarités». Dans cette perspective, il a exprimé son espoir et sa confiance en la volonté et la capacité des hommes d'affaires de dépasser les simples échanges commerciaux, a-t-il dit et «de faire preuve d'un esprit entrepreneurial propre à forger des relations durables et fructueuses, dans le respect des intérêts réciproques des deux pays». Il est à noter que l'Algérie organise prochainement un Forum des hommes d'affaires africains, une occasion pour libérer davantage des espaces économiques d'échanges.
Un boulevard à Bamako baptisé au nom du président Bouteflika
Un boulevard au centre-ville de Bamako a été baptisé vendredi au nom du président de la République Abdelaziz Bouteflika, en reconnaissance à son rôle de personnalité marquante dans le processus de paix et de réconciliation au Mali. La cérémonie de baptisation s'est déroulée en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et son homologue malien, Modibo Keïta. Les autorités de la ville de Bamako ont indiqué que cette initiative se veut «un témoignage de reconnaissance du peuple malien au président Abdelaziz Bouteflika» pour tous les efforts qu'il a consentis en faveur du retour de la paix et de la stabilité au Mali. ... suite de l'article sur Autre presse