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Mali: un Casque bleu togolais et 2 civils tués, 7 Casques bleus blessés dans une attaque
Publié le lundi 7 novembre 2016  |  AFP
Casque
© AFP par SÉBASTIEN RIEUSSEC
Casque bleu nigérian
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Bamako - Un Casque bleu togolais et deux civils maliens ont été tués dimanche dans l’attaque d’un convoi de la Mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali près de Douentza, dans le centre du pays, a annoncé la Minusma.

Sept Casques bleus togolais ont par ailleurs été blessés, dont trois grièvement, a ajouté dans un communiqué la Minusma, qui compte 11.000 hommes.

Cette attaque est survenue alors que le ministre canadien de la Défense,
Harjit Sajjan, était dimanche au Mali où il a été reçu par le président
Ibrahim Boubacar pour évoquer le possible déploiement de Casques bleus
canadiens dans ce pays.

Une mine ou un engin explosif artisanal a explosé au passage d’un convoi
des Casques bleus. L’explosion, qui a eu lieu vers 10H30 locales, a été suivie
par des tirs des assaillants à 45 km au nord de la ville de Douentza, dans la
région de Mopti, précise le texte.

Une enquête de la gendarmerie malienne sera ouverte sur la présence de
civils qui suivaient le convoi des Casques bleus au moment de l’attaque, selon
le communiqué.

"La Minusma réitère sa détermination à continuer son appui au Mali", ajoute
le texte.

Par ailleurs, dans la région de Tombouctou, des hommes armés ont attaqué
dimanche un camp de l’armée malienne, selon des sources locale et sécuritaire.

Le mouvement Ansar Dine a revendiqué dimanche soir cette attaque menée
contre la base malienne de Gourma Rhaous, affirmant avoir détruit six
véhicules militaires avant de partir, dans un communiqué diffusé en Mauritanie
par Al-Akhbar, qui reçoit et diffuse des communiqués des groupes jihadistes du
Sahel.

Selon le communiqué, l’attaque, qui a eu lieu à 02h00 du matin, s’est
terminée une heure et demie plus tard. "Nos combattants ont totalement investi
la base", affirme le mouvement, indiquant avoir emporté cinq véhicules, dont
un équipé d’une mitrailleuse. Les assaillants ont incendié six véhicules, dont
trois camions militaires.

Ibrahim Boubacar a réuni dimanche soir un conseil de défense restreint
après cette attaque. Le président "a donné des instructions pour que les
forces de défense et de sécurité adoptent plus une position mobile et non plus
statique dans plusieurs localités du pays, notamment au nord", a déclaré à
l’AFP l’un des participants.

Ansar Dine parle de "plusieurs morts et blessés parmi les militaires
maliens" et reconnaît avoir perdu l’un de ses hommes. Mais, selon des sources
militaires, il n’y a pas eu de morts dans cette attaque.

- Possible déploiement canadien -

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a appelé dimanche
le président malien à prendre les "initiatives nécessaires" pour faire avancer
la paix dans le nord du Mali, toujours instable.

Un soldat français a été tué vendredi - le 16e au Mali depuis 2013 - par un
engin explosif dans le nord du pays, où des groupes jihadistes restent actifs
malgré la signature de l’accord de paix.

M. Le Drian a justifié l’intervention française au Mali, déclenchée en
2013, puis l’opération Barkhane (4.000 hommes), mise en place un an plus tard
dans cinq pays du Sahel.

Selon lui, sans l’intervention française Serval en 2013, "il y aurait
aujourd’hui un Etat terroriste du côté de Mossoul et Raqa et un Etat
terroriste en Afrique".

Reçu dimanche soir par le président malien, le ministre canadien de la
Défense est venu évoquer le possible déploiement de casques bleus de son pays.

"Je suis venu au Mali pour écouter la partie malienne, (...) pour bien
comprendre avant de prendre les décisions", a déclaré M. Sajjan à la presse,
après avoir rencontré le président et plusieurs ministres maliens dont ceux de
la Défense et des Affaires étrangères.

En août, le gouvernement canadien avait annoncé la mise à disposition de
600 soldats pour des opérations de maintien de la paix des Nations unies.
Jeudi, le Premier ministre Justin Trudeau avait affirmé qu’une annonce devait
être faite "dans les prochaines semaines" sur un éventuel déploiement au Mali.

L’ONU avait récemment fait part de son intérêt pour le déploiement
d’hélicoptères canadiens au Mali. Les Pays-Bas ont prévu de retirer leurs sept
appareils en janvier.

Malgré l’intervention militaire internationale en cours depuis 2013, qui
avait chassé les groupes jihadistes qui avaient pris le contrôle du nord du
Mali en 2012, ceux-ci restent actifs. Des zones entières échappent encore au
contrôle des forces maliennes et de l’ONU.




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