Un crime dit « d’honneur » est un crime perpétré en réaction à un comportement perçu comme ayant apporté le déshonneur à une famille, et ayant donc enfreint le code d’honneur. La plupart des victimes, qui ne sont pas nécessairement auteurs des faits reprochés, sont des femmes.
Ces crimes sont typiquement le fait de membres de la famille de la victime ou de la communauté et, contrairement aux crimes dits passionnels, sont prémédités. Dans les sociétés où ils sont perpétrés, ils sont considérés comme relevant du domaine privé et la justice poursuit rarement les criminels.
« Les crimes d’honneur sont des actes de violence, le plus souvent des meurtres, commis par les membres masculins d’une famille à l’encontre de ses membres féminins, lorsqu’ils sont perçus comme cause de déshonneur pour la famille tout entière. Une femme peut être la cible d’individus au sein de sa propre famille pour des motifs divers, comprenant : le refus de participer à un mariage arrangé, le refus des faveurs sexuelles, la tentative de divorce – que ce soit dans le cadre de la violence conjugale exercée par son mari ou dans un contexte avéré d’adultère. La simple interprétation selon laquelle son comportement a ‘déshonoré’ sa famille est suffisante pour enclencher des représailles ».
Il s’agit d’un des domaines du droit parmi les plus entrelacés avec les évolutions de la société civile, dans la mesure où les plus anciens codes de lois des civilisations humaines ont légiféré en ce domaine : savoir mettre en place les mécanismes culturels et juridiques permettant d’éviter que le sang soit versé après une déception sentimentale fait donc partie des progrès humanistes identifiés. En outre de nombreuses légendes et mythes de l’humanité avertissent de l’ardeur ravageuse de ces sentiments de vengeance.
Se posant en garants de la perpétuation de la structure sociale, les textes sacrés de la religion abrahamique ont posé des concepts philosophiques chargeant considérablement les écarts par rapport au modèle du couple monogame et amenant une inégalité dans un contexte sociologique patriarcal ; ce qui amena dans la perception de la société une certaine légitimation du règlement sous forme de crime de sang lorsque le mari se sent offensé, dont les femmes dans l’Histoire sortent largement victimes.
Cette tendance n’oblitère en rien le fait que les passions tristes soient ressenties par tous les humains quel que soit le sexe.
La particularité est que l’adultère féminin trouble les lignages et les transmissions, alors que l’adultère masculin n’est pas perçu comme gênant. S’instaure un climat de terreur comportant des victimes pour l’exemple, amenant les femmes à se soumettre à l’ordre moral implicite de la collectivité.
En criminologie, le crime d’honneur est relié à des caractéristiques de psychologie comportementale invoquant les sentiments que sont la jalousie et la perception d’offense liée à l’adultère ou même la victime du viol. Le HCR adresse que le demande d’asile est aussi fait par les personnes LGBT subis du meurtre d’honneur autant que de la violence physique et sexuelle. Sa survenue dépend de manière importante du consensus social lié aux libertés des femmes.