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Mise en œuvre de l’accord : Le Conseil de Sécurité envisage des sanctions ciblées
Publié le lundi 7 novembre 2016  |  Le Prétoire
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© Autre presse par DR
Le ministre Abdoulaye DIOP reçu à New York le 08 janvier 2016 par le Secrétaire Général des Nations Unies.
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Le Conseil de sécurité s’est penché, la semaine dernière, sur l’évolution de la mise en œuvre de l’Accord. Dans une déclaration rendue publique, il a exhorté les groupes armés à respecter les modalités du cessez-le-feu, tout en les mettant en garde contre toute tentative de compromission du processus de paix.
Dans cette déclaration, le Conseil de sécurité a condamné fermement les violations répétées du cessez-le-feu par la Plateforme et la Coordination des mouvements armés de l’Azawad (CMA) à Kidal et dans ses environs ces derniers mois. Ces actes, indique le Conseil, menacent la viabilité de l’Accord. Partant, il exhorte les groupes armés signataires à cesser les hostilités, à adhérer aux modalités du cessez-le-feu et à reprendre le dialogue. Par ailleurs, le Conseil invite les différentes parties à honorer pleinement leurs engagements.
Toutefois, il se déclare à nouveau disposer à envisager des sanctions ciblées contre ceux qui s’emploient à empêcher ou compromettre la mise en œuvre de l’Accord, comme énoncé dans sa résolution 2295 (2016). Le Conseil a pris note des mesures prises par les parties signataires au cours de l’année écoulée. Il se félicite des progrès accomplis dans l’établissement d’administrations intérimaires dans le Nord du Mali et se dit vivement inquiet des délais persistants s’agissant de la pleine mise en œuvre de l’Accord.
Il souligne qu’il faut, de toute urgence, distribuer des dividendes de la paix qui soient concrets et visibles à la population dans le nord et dans d’autres régions, afin de soutenir l’élan suscité par l’Accord. Concernant les patouilles mixtes, le Conseil exhorte le Gouvernement malien et les groupes armés des coalitions à prendre des mesures concrètes pour s’acquitter des obligations que leur impose l’Accord et à déployer en particulier des patrouilles de sécurité conjointes, à engager le processus visant à établir des administrations intérimaires dans le nord du Mali, à mettre en place des commissions en vue du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration des ex-combattants et à accélérer le redéploiement des forces de défense et de sécurité maliennes sur l’ensemble du territoire.
Le Conseil exhorte le gouvernement à collaborer avec le Secrétaire général, par l’entremise de son Représentant spécial pour le Mali, afin d’établir des critères et des échéances concrets pour évaluer les progrès accomplis par les parties maliennes en vue de la mise en œuvre pleine et effective de l’Accord.
Le Conseil de Sécurité a également demandé aux membres du Comité de suivi de l’Accord (CSA) et aux autres partenaires internationaux de continuer à appuyer la mise en œuvre de l’Accord et souligne que le Représentant spécial du Secrétaire général devrait continuer de jouer un rôle central pour ce qui est de soutenir et de superviser l’application de l’Accord. Il encourage les partenaires bilatéraux et multilatéraux à accroître leur aide en vue d’accélérer le redéploiement progressif des forces de défense et de sécurité maliennes dans le Nord du Mali, notamment en fournissant le matériel et la formation qu’il faut, en coordination avec le gouvernement malien et la Minusma.
Le Conseil constate qu’il existe des lacunes notables à la Minusma en termes de capacités et souligne qu’il a demandé au Secrétaire général de recenser rapidement les options et de prendre les mesures supplémentaires qui s’imposent pour permettre à la Minusma de s’acquitter pleinement de son mandat et de veiller à la sécurité de son personnel.
Le Conseil exhorte les Etats membres à fournir des capacités suffisantes à la Minusma et tout particulièrement les moyens relatifs à l’aviation et aux transports, pour combler ces lacunes. Le Conseil se dit à nouveau vivement inquiet de l’insécurité qui entrave l’accès humanitaire, condamne les attaques contre le personnel humanitaire et souligne qu’il faut que toutes les parties respectent les principes humanitaires afin que l’aide humanitaire puisse continuer d’être fournie.
Le Conseil souligne également que toutes les parties doivent assurer la sécurité et la protection des civils qui reçoivent une aide, ainsi que la sécurité du personnel humanitaire travaillant au Mali. Le Conseil demande aux Etats membres de la région, notamment par l’intermédiaire du G5 Sahel et du Processus de Nouakchott de l’Union africaine, de resserrer leur coopération avec la Minusma pour renforcer la sécurité régionale et faciliter l’exécution de son mandat.
Boubacar SIDIBE
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