Lassés par la lenteur du dossier des présumés auteurs de l’assassinat de 21 bérets rouges dans des conditions troubles, les parents de victimes réclament la tenue rapide d’un procès.
Réunis au sein de l’Association des parents et épouses des militaires bérets rouges assassinés (Apembra), les ayants droit de victimes de la bande à Amadou Haya Sanogo à travers une conférence de presse samedi dernier à la Maison de la presse, reviennent à la charge.
La principale exigence des parents des bérets tués dans les affrontements avec l’ex-junte de Kati est la tenue d’un procès dans les meilleurs délais.
La présidente de l’Apembra, Sagara Bintou Maïga, est formelle : "Nous réclamons simplement justice. Nous ne demandons que justice et des funérailles quatre ans après l’assassinat de nos parents. Nous demandons au ministre de la Justice de nous donner la date des funérailles et celle du procès".
Interrogée sur les conditions de vie des parents des militaires bérets rouges tués, elle dira que le plus important, pour eux, c’est le feu vert de la justice. "Pas de pensions sans un procès et autres avantages pour nous. Les parents vivent grâce à la volonté de Dieu. Le blocage se trouve au niveau des autorités. Et nous nous en référons aux déclarations du chef de l’Etat IBK qui disait que personne ne sera au-dessus de la loi. Nous comptons sur le ministre de la Justice pour résoudre cette question en organisant un procès avant la fin de l’année. Même s’il y a eu de pressions et des blocages, nous n’allons pas épiloguer là-dessus", a souligné la présidente de l’Apembra.
Saisir la CPI ?
Samedi, l’Association a fait défiler les enfants des militaires tués avec chacun le poster de son père ou de son frère. Moment plein d’émotion, tout au long de ce défilé funèbre, tous demandent au ministre de la Justice à quand un procès de leurs pères, époux et parents ?
S’agissant du dossier à la CPI, le colonel-major à la retraite Sounkalo Coulibaly, père d’un béret rouge tué, espère voir la justice malienne faire son travail : "Au cas où la justice nationale ne fera pas son travail, nous porterons plainte à la CPI".
Dans ce combat, les parents des bérets rouges assassinés bénéficient du soutien de plusieurs organisations de droits de l’Homme et une pléiade d’avocats est prête à défendre leur cause lors du procès.