Tandis que les mouvements qui occupent le nord du Mali tissent des alliances, à Bamako, les partisans et les détracteurs d’une transition dirigée par Dioncounda Traoré continuent à s’opposer. Les organisations qui s’étaient réunies en « convention nationale souveraine » au début de la semaine, demandant au capitaine Sanogo de prendre lui-même la direction de la transition, ont tenu samedi une conférence de presse. Elles ont expliqué qu`en l’état actuel du pays, il fallait au Mali un homme qui puisse incarner la nation, en faisant une comparaison avec la France, après la défaite de 1940.
Perignama Sylla
L’un des responsables du MP22, le Mouvement Populaire du 22 mars
Aujourd`hui vous devez comprendre que c`est l`existence de ce pays qui est en jeu, donc on ne parle plus de Constitution, de démocratie... Quand l`Allemagne a envahi la France en 1940, que l`existence même de la France était menacée, la Constitution française n`avait plus de valeur.
Réponse du Front du Refus, qui s’oppose au coup d’Etat. Selon Amadou Koïta, secrétaire politique du FDR, la position du capitaine Sanogo, même si celui-ci ne s’est pas exprimé récemment, est suffisamment claire pour que les Maliens arrêtent de se déchirer sur cette question.
Amadou Koïta
Secrétaire politique du FDR
Nous sommes dans un Etat démocratique, le pouvoir ne s’acquiert que par les élections, aujourd`hui nous devons mettre entre parenthèses le combat politique et nous donner la main pour faire face aux défis