PARIS - Jean-Louis Borloo, président de l'UDI, interrogé mercredi par RTL sur les enlèvements au Cameroun et le soldat de l'armée française mort au Mali, a souhaité une "réponse paneuropéenne" à une crise "panafricaine".
L'ex-ministre, député du Nord, soutient-il la politique africaine de la
France ? "Oui, absolument, sans aucun doute", a-t-il répondu.
"Mais on voit bien qu'on est sur quelque chose qui ne concerne pas
simplement le Mali, mais un sujet partiellement panafricain qui nécessite une
réponse paneuropéenne et en tout cas internationale", selon M. Borloo.
"Une partie de l'Afrique est déstabilisée à la fois par des trafics et une
guerre jihadiste", a argumenté le dirigeant centriste. "C'est là qu'on mesure
la difficulté d'entraînement de la diplomatie française sur le champ européen".
"On n'est pas sur un sujet strictement nord Mali, mais sur un arc
extrêmement important, méditerranéen, qui va vers l'Afrique centrale, la
République centrafricaine notamment et on voit bien qu'un pays occidental seul
ne peut pas régler l'ensemble de ces difficultés".
"Il faut une conférence internationale, il faut politiquement mobiliser
l'Europe", a insisté l'ancien ministre.
Sept touristes français ont été enlevés dans le nord du Cameroun et leurs
ravisseurs ont traversé la frontière du Nigeria voisin, tandis qu'un
légionnaire de l'opération Serval a été tué au Mali.