Courant semaine dernière, la devanture du service de néphrologie du CHU du Point-G était truffée de banderoles sur lesquels ont pouvaient lire les messages suivants : "La dialyse recule au Mali" ou encore "les dialysés sollicitent le soutien de son excellence IBK". A en croire les personnes sous dialyse que nous avons rencontrées, la situation va de mal en pire et ils ne savent même plus à quel saint se vouer.
Jadis, le Mali était toujours citée en exemple en matière de traitement de l’insuffisance rénale. Autant la qualité du soin était bonne, autant le personnel soignant était qualifié et dynamique.
"Si les présidents Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré étaient sensibles à nos problèmes, tel ne semble pas être le cas de Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéita qui, pourtant, avait réussi à gagner nos cœurs à travers un charmant discours, à l’occasion de la cérémonie de la construction du centre d’hémodialyse de l’hôpital régional de Sikasso", assure un interlocuteur.
Un autre malade précise qu’ils sont environ 430 patients à suivre le traitement au niveau du CHU du Point-G dans des conditions assez dures. A ses dires, sous les prédécesseurs d’IBK, les conditions des dialysés étaient nettement meilleures. Beaucoup de médicaments qui à l’époque gratuits sont devenus payants.
"Au Mali, les décideurs n'ont pas besoin de nous. Quand ils sont malades ils prennent tout simplement un vol pour Paris, le Maroc, la Tunisie ou la Turquie. Pour aller se faire traiter dans des hôpitaux bien équipés", balance un patient.