PARIS) - "Les ressortissants français qui se trouveraient actuellement dans l’extrême nord du Cameroun doivent impérativement se mettre en lieu sûr et quitter la zone au plus vite", a demandé le ministère des Affaires étrangères, au lendemain du rapt dans cette région de 7 Français.
Compte-tenu de ces enlèvements, "il est formellement déconseillé de se rendre dans la région Extrême Nord du Cameroun (des rives du Lac Tchad au Sud de Maroua) et à la frontière avec le Nigeria jusqu’à nouvel ordre", précise le ministère dans la rubrique "conseils aux voyageurs" figurant sur son site internet.
Le Quai d’Orsay n’était pas en mesure de donner une estimation du nombre des Français se trouvant dans la zone concernée.
Sept touristes français, dont quatre enfants, ont été enlevés mardi dans
l’extrême nord du Cameroun puis emmenés au Nigeria voisin, une prise d’otages
dont le groupe islamiste nigerian Boko Haram pourrait être l’auteur, selon
Paris.
Quelque 6.200 ressortissants français sont recensés comme vivant au
Cameroun. La France est dans ce pays l’un de ses tout premiers investisseurs
étrangers. La présence française s’appuie sur une centaine de filiales et
quelque 200 entreprises appartenant à des ressortissants français dans de
multiples domaines (exploitation pétrolière, forestière, sucre, brasseries,
cimenterie, téléphonie mobile, logistique, etc).
A propos du Tchad voisin, le ministère français affirme aussi depuis ce
mercredi, et toujours sur son site internet, que "les voyages sont
formellement déconseillés, dans la zone frontalière, côté tchadien", avec le
Cameroun, dans une région "s’étendant du Lac Tchad jusqu’au niveau des villes
de Binder et Léré".
"Compte-tenu de l’engagement des forces françaises et tchadiennes au Mali,
une vigilance accrue doit être observée par les Français se trouvant ou se
rendant au Tchad", ajoute le ministère dans ses recommandations.
"Les régions frontalières du Niger, du Sud-libyen, du Soudan et de la
République Centrafricaine, ainsi que la région du Lac Tchad sont formellement
déconseillées (zone rouge)", précise-t-on de même source.
"En effet, ces régions, lieux de passage traditionnel des trafics en tous
genres, sont susceptibles d’être utilisées comme couloir, voire zone de repli
pour certains groupes disséminés en provenance du Nord Mali", indique enfin le
ministère français.