A quelques jours de la tenue de la 22ième édition de la Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les Changements Climatiques (COP22), le Conseiller Spécial du Président de la République, l’Ambassadeur Hussein Alfa Nafo, Président du Groupe des négociateurs africains, a animé une conférence de presse sur les enjeux et les priorités de ce grand rendez-vous international. C’était au Secrétariat général de la Présidence, le mardi 1ier novembre 2016.
Succédant à celle de l’année dernière, ayant abouti à l’adoption historique de l’Accord de Paris en décembre dernier, la COP 22 sur le climat se déroulera en terre africaine du 7 au 18 novembre prochain, à Marrakech au Maroc.
Alors que l’Afrique émet le moins le gaz à effet de serre et détient la plus importante source d’énergie dans le monde, le continent est l’une des régions les plus exposées aux conséquences désastreuses du changement climatique dans le monde.
D’entrée de jeu, le Président du Groupe des négociateurs africains, l’Ambassadeur Hussein Alfa Nafo, fera savoir que ce rendez-vous mondial se veut celui de l’action, qui concrétise les engagements internationaux en engageant la mise en œuvre de l’Accord de Paris, déjà entré en vigueur.
Selon le conférencier, certaines options cardinales sont à considérer pour se préparer à une entrée en vigueur avec une convention de la première CMA. Parmi celles-ci, figure la possibilité pour la COP de « demander une CMA symbolique au cours du segment de haut niveau et célébrer l’Accord de Paris », de « décider de la voie à suivre entre la CMA et l’APA sur les questions de la continuation, la suspension et/ou la résiliation ».
« Il peut demander une CMA efficace et complète, avec un ordre du jour provisoire, l’élection de ses dirigeants et la conduite dans les négociations dans les groupes formels et informels », a déclaré le conférencier, qui ajoute que le rendez-vous peut appeler et immédiatement suspendre la CMA1, laisser l’APA poursuivre ses travaux jusqu’à 2017/2018.
Les principales attentes
Sous chacune des options, dira l’Ambassadeur Nafo, il est nécessaire d’examiner la situation des pays qui n’auraient pas ratifié l’Accord de Paris et qui y participeront en qualité d’observateurs seulement, d’adopter des décisions globales, y compris les programmes de travail pour maintenir l’élan politique afin d’assurer la mise en œuvre accélérée et efficace de l’Accord de Paris.
Il est également attendu de cette rencontre, la promotion d’une mobilisation efficace des ressources financières supplémentaires et le soutien nécessaire à la mise en œuvre des NDC et l’Accord de Paris, des résultats concrets sur les mesures d’adaptation pour les pays vulnérables, y compris un accord minimal sur les informations pour les communications d’adaptation.
Il faut ajouter ces attentes à celles relatives à une décision d’augmenter significativement l’ambition de toutes les parties et parties prenantes durant la période pré 2020, et à la promotion de ‘’la mise en œuvre d’initiatives concrètes telles que l’initiative Africaine sur les Energies Renouvelables (IAER) et de l’Initiative Africaine sur l’Adaptation (IAA) ‘’.
Objectifs de l’IAER et de l’IAA
A en croire le président du Groupe des Négociateurs Africains sur les Changements Climatiques, son Excellence Nafo, l’IAER s’est fixé comme objectif d’atteindre au moins 10 gigawatt d’ici 2020 et au moins 300 gigawatt d’ici 2030.
A cet effet, le G7 à Paris lors de la COP 21 s’y est engagé pour 10 milliards USD pour la cible 2020, au même moment que la Chine, l’Inde et l’Arabie Saoudite s’y sont engagées à travers la coopération Sud-Sud.
Quant à l’IAA, l’Ambassadeur Hussein Nafo dira qu’elle se consacrera sur quatre piliers. Le premier relatif à l’amélioration des infrastructures climatiques et d’observation, les systèmes d’alerte précoce et des systèmes de projection multi-décennale des changements climatiques. Le deuxième au soutien du développement et la mise en œuvre de politiques nationales et régionales.
Le troisième pilier consiste à faciliter la mise en œuvre des projets spécifiques sur le terrain, afin d’améliorer les mesures d’adaptation et d’adresser les pertes. Et, le quatrième, selon l’Ambassadeur Nafo, « porte sur le renforcement de la capacité des pays africains à accéder à des ressources, y compris par la GCF et mobiliser des ressources supplémentaires à travers le plaidoyer ».
Comme œuvres au Mali, l’IAA a réalisé le Projet Hydromet à 24,8 millions USD avec le GCF et le Plan d’Investissement ABN du Projet sur le Fleuve Niger pour 50 millions USD, prévus pour décembre 2016 par le Conseil d’Administration de la Banque Mondiale. D’où, il faut, selon l’Ambassadeur Nafo, une stratégie nationale