Décidément tout diffère, de l’actuel DG de l’ l’Institut national de prévoyance sociale à ses illustres prédécesseurs comme Mamadou Diakité, Lassine Bouaré. Monsieur Bréhima Noumoussa Diallo puisque c’est de lui qu’il s’agit, a depuis sa nomination à la tête de l’INPS en 2007, en provenance de la Cellule d’appui aux structures de contrôle de l’administration (CASCA), érigé le copinage, l’opportunisme, le clientélisme et la corruption en mode de gestion. L’homme ne manque pas d’ingéniosité pour se maintenir à son poste. Pour ce faire, l’homme n’a pas hésité à changer sa veste, même en pleine tempête.
Tous les hommes sous les ordres desquels il a servi vous le diront : Bréhima est le prototype de l’homme qui vendrait son âme au diable pourvu qu’il conserve l’estime de ses chefs. Selon des sources dignes de foi, c’est M. Modibo Sidibé, premier ministre à l’époque des faits, qui aurait conseillé au président de la République ATT de nommer M. Bréhima Noumoussa Diallo à la tête de l’INPS. Une fois DG de l’INPS, l’homme s’était transformé en valet de M. Sidibé jusqu’aux évènements de 2012. Aujourd’hui, il a pris ses distances avec l’ancien premier ministre et ne connait même plus où se trouve sa porte. Et pourtant, monsieur Diallo faisait partie d’un groupe restreint qui préparerait la campagne présidentielle de l’ancien premier ministre, rapportent nos sources. Sous l’ancien président ATT, monsieur Diallo a connu deux ministres de la solidarité. Il s’agit de messieurs Sékou Diakité et Harouna Cissé. Deux hommes auprès de qui M. Bréhima Noumoussa Diallo avait fait de la courbette pour se maintenir. Il n’avait dieu sur terre que ces deux hommes. Aujourd’hui, Monsieur Diallo les traite de tous les noms d’oiseau, rapporte une de nos sources. Après les événements de 2012, Att parti, retournement de veste, l’homme chercha à se rapprocher de la junte dirigée à l’époque par le capitaine devenu général Amadou Haya Sanogo. Par l’intermédiaire d’une de nos consœurs, il a réussi à rendre visite au chef de la junte à Kati. Selon nos sources, il serait parti avec beaucoup de vivres et des millions de francs CFA pour soudoyer la junte militaire afin de se maintenir à son poste. Le gouvernement de transition mis en place, Dioncounda Traoré devenu président par intérim, Monsieur Diallo nomme madame Golfa Fatoumata Traoré, fille du Pr Dioncounda Traoré comme sa conseillère spéciale. Cela pour avoir l’estime du président par intérim, le papa de Fatoumata Traoré. Bonne pioche. En effet, après avoir pris connaissance du dossier du bâtiment de métal soudan (ndlr, une affaire sur laquelle nous reviendrions dans nos prochaines parutions, car c’est un véritable scandale qui serait passé dans l’acquisition de ce bâtiment), le premier ministre de transition Dr Cheick Modibo Diarra aurait demandé son limogeage séance tenante. Selon nos sources, il n’a eu son salut que grâce à l’intervention du président par intérim qui aurait demandé de surseoir l’affaire en attendant de mieux comprendre la situation. Dr Mamadou Sidibé, ministre de tutelle de l’époque était, selon nos sources, à ses petits soins. Après avoir quitté le gouvernement, M. Diallo ne veut même pas entendre le nom de monsieur Sidibé, indiquent nos sources. Après l’élection d’IBK à la présidence de la République, monsieur Bréhima Noumoussa Diallo a fait volteface en courtisant le nouveau régime. Le ministre Konaté est chanté et adulé. Un ministre visionnaire, travailleur et un excellent ministre. M. Bréhima Noumoussa Diallo se plie en quatre pour le satisfaire. Il pousse le zèle jusqu’à déménager pratiquement au département. Pour avoir la sympathie de la présidence, il nomma une stagiaire comme sa secrétaire particulière en remplacement de madame Cissé, une dame qui travaillait dans la boite depuis près de 30 ans. Cette stagiaire ne serait autre que la fille d’une des amies de la première dame. En outre, c’est à madame Cissé que le DG confia la formation de la Stagiaire. Cette nomination est contraire aux textes régissant le fonctionnement du service, rappelle des sources dignes de foi. Aujourd’hui, cette fille est choyée par M. Diallo. Mieux, pour se rapprocher du patron de Konaté, le premier Ministre, M. Modibo Kéita, il nomma la fille de celui-ci comme chef d’un centre du district du Bamako, au mépris de toutes les règles établies en la matière, indiquent nos sources. Ayant acquis le soutien du premier Ministre, l’homme ne considérerait plus son ministre de tutelle, monsieur Hamadoun Konaté, rappelle notre source. Il n’hésiterait plus aujourd’hui à pourfendre ce dernier. « Quand on a le privilège de déjeuner avec le PM on a peur ni d’un ministre ni d’un conseil d’administration », ainsi parlerait Bréhima Noumoussa Diallo à ses proches. Abasourdi par les voltefaces à répétition du DG, un syndicaliste affirmait lors d’une réunion : « tu as crée ici le paradis et l’enfer. Mais ce qui est paradoxale chez toi, personne ne dure ni en enfer ni au paradis rapportent des sources dignes de foi. La situation évolue en fonction des protecteurs des uns et des autres ». Selon nos recoupements, l’homme a pu négocier et faire signer un accord d’établissement. Dans lequel accord, les frais de mission journalier du DG à l’extérieur sont fixés à 400 000 CFA, 350 000 FCFA le DGA et le chef comptable et 250 000FCFA pour les autres cadres. Pour ce qui concerne les missions à l’intérieur, les frais de mission sont de 125 000 FCFA pour le DG, 100 000 pour le DGA et 80 000 pour les autres cadres contre 27 500 francs CFA dans l’ancien accord. Si cette augmentation concerne tout le personnel de la boite, ces sommes restent faramineuses dans un Etat pauvre comme la Mali. Pour jouir de ces frais de mission, M. Bréhima Noumoussa Diallo est constamment en mission à l’extérieur. Il s’apprête même à faire une ses missions au contenu flou au Panama du 11 au 25 novembre, assurent certaines indiscrétions. D’autant qu’il est dit seulement qu’il ira en mission avec une équipe restreinte. Toutefois, rappelle notre source, la réunion en question est prévue du 14 au 18 novembre. Les autres membres de la délégation retourneront le 18 ou 19 novembre. Le DG quant à lui continuera jusqu’au 25 novembre. Pourquoi ? Il nous est revenu que Bréhima Noumoussa Diallo irait aux Etats Unis et au Canada pour voir ses enfants et cela au frais de l’INPS. Il y a lieu également de s’interroger sur la destination du Panama, quand on sait que c’est ce pays est un des plus grands paradis fiscaux au monde. Par ailleurs, le Ministre Konaté doit annuler la décision n°4512/MSAHRN-SG du 18 décembre 2015 portant nomination du DGA M. Seydou Siaka Diarra et ordonner immédiatement au DG sa mise à la retraite, le 31 décembre prochain. Car au delà du népotisme qu’entache cette nomination, M. Seydou Siaka Diarra a falsifié son âge. En effet, dans le magazine n°46 de l’INPS de décembre 2006, il est écrit que Seydou Siaka Diarra est né en 1954 à Diéla arrondissement de Sanando dans le cercle de Braouéli. Dans ce document, Seydou Siaka a eu le bac en 1978 et 1979. Or en écrivant qu’il est né en 1964, il aura son bac à 15 ans! Un géni alors. Pourtant, l’homme n’entreprendra ses études supérieures qu’en 1992. N’est-ce pas qu’il y a un décalage ? Dans ces conditions, quelle probité morale Seydou Siaka Diarra donnerait à ses agents ? Le ministre Konaté a une opportunité de redresser le tort, car décembre n’est pas encore arrivé. Ne pas mettre Seydou Siaka Diarra à la retraite comme tous ses collègues de la boite nés en 1954, c’est se rendre complice d’une iniquité et d’une complicité de faux et usage de faux en écriture. Nous reviendrons par ailleurs dans nos prochaines parutions sur le caractère népotique de la nomination de Seydou Siaka Diarra d’abord comme DR de Kayes puis comme DGA de la boite, la nomination du comptable du DR de Kayes et les conditions de reclassement des agents à l’INPS. Affaire à suivre…