L’Office central des stupéfiants (OCS) a procédé à Magnabougou, un village de la commune rurale de Dio dans le cercle de Kati, à l’incinération de près de 4 tonnes de drogues saisies par ces services. C’était le mercredi 2 novembre, en présence du lieutenant-colonel Adama Tounkara, directeur de l’OCS, du substitut du procureur de la commune VI, M. Youba Alfousseiny Diop et les autorités locales.
Dans un document remis à la presse dont nous avons reçu copie, l’OCS explique le fondement légal de la destruction des substances saisies. Selon l’article 136 de la loi 01-078 du 18 juillet 2001 modifiée portant sur le contrôle des drogues et précurseurs. Cet article prévoit que la destruction des produits se fait en présence des représentants de l’autorité judiciaire et les membres de la commission de la destruction. C’est sur la base de cet article, que le procureur de la République près du tribunal de grande instance de la commune VI a ordonné à la destruction de ces produits, peut-on lire dans le document. Les produits ainsi incinérés sont 3,5 tonnes de cannabis, 500 kg de psychotrope, 435 grammes de cocaïne. Ces produits ont une valeur marchande estimée à plus d’un demi-milliard de francs CFA. La cocaïne quant à elle, a été d’abord testée devant les journalistes par les services de l’OCS avant d’être détruite. Un test qui s’est par ailleurs révélé concluant. Sur les produits incinérés 2,800 tonnes de cannabis, 500 kg de psychotropes et 435 grammes de cocaïnes ont été saisi par l’OCS. La police et la gendarmerie n’ont saisi que 700 grammes de cannabis. A la fin de l’incinération, le directeur de l’OCS, le Lieutenant-colonel Adama Tounkara affirmera que c’est une opération de pédagogie, qui vise à montrer à la population que les drogues saisies sont toujours détruites. Cette question qui revenait de manière récurrente de mer à chaque fois été posée à nous et au ministre de la sécurité. Dans la même veine, le substitut du procureur dira que cette incinération a un but persuasif pour montrer à la population que toutes les drogues saisies sont détruites. La drogue est une substance dangereuse, contre laquelle une lutte sans merci doit être engagée a-t-il fait remarqué. Lutte est au cœur de l’action des autorités, d’autant qu’elles sont trop nuisibles renchérie M. Sadio Kéita, préfet de Kati. Il a terminé ses propos par inviter les populations à collaborer étroitement avec les forces de l’ordre dans la lutte contre les drogues afin de bouter celles-ci hors de notre pays.