Le ministre canadien de la Défense, Harjit Sajjan, vient de boucler une visite de 48 heures au Mali, pour étudier la possibilité d’une participation canadienne aux opérations de maintien de la paix dans ce pays, annonce un communiqué de la présidence malienne
Selon ce communiqué, le ministre canadien a déclaré que sa visite avait pour but de « mieux comprendre le pays » au moment où le « Canada réfléchit à (la possibilité) de s’investir dans les opérations de paix partout à travers le monde ».
M. Sajjan a eu de entretiens avec les ministres de la Défense, de la Sécurité intérieure et des Affaires étrangères et Coopération internationale, et a été reçu en audience par le président Ibrahim Boubacar Kéita.
Il a jugé « très intéressantes et très riches » ses réunions avec les autorités maliennes, qui permettront aux autorités canadiennes de prendre des décisions sur une éventuelle intervention.
Sajjan a néanmoins précisé qu' »aucune décision n’a été prise » pour le moment et que « le Mali est un des candidats parmi d’autres pays pour d’éventuelles interventions ».
Selon lui, en cas de décision favorable, la présence du Canada au Mali ne sera pas « strictement une intervention militaire, mais une intervention holistique intégrée militaire, policière, civile dans le domaine de la paix, de la coopération, du développement et de la diplomatie ».
En août 2016, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a mis 600 soldats à la disposition des opérations de maintien de la paix des Nations unies.
Mais, le gouvernement canadien doit encore décider dans les prochaines semaines, où et combien de ces soldats seront déployés.
Toutefois, mercredi dernier, l’opposition conservatrice au Parlement d’Ottawa avait remis en question l’intérêt pour le Canada de déployer des soldats au Mali, « un pays où plus de 100 Casques bleus ont déjà été tués » dans le cadre de l’opération militaire internationale (Minusma) déclenchée en 2013.
Les Nations unies avaient récemment fait part de leur intérêt à voir des hélicoptères canadiens déployés au Mali, en remplacement des Pays-Bas qui ont annoncé le retrait de leurs sept appareils en janvier prochain. Fi