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Insécurité alimentaire : Il y a urgence à Ségou !
Publié le mardi 8 novembre 2016  |  Le 26 Mars
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© aBamako.com par as
Démarrage du production du nouveau complexe sucrier Nouvelle SUKALA-SA
12/11/2012. Segou. Beyani Segou. Inauguration présidée par le premier ministre Cheick Modibo Diarra.
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817 personnes, (soit 15% de la population de Ségou) dont 11.166 dans une situation de malnutrition sévère sont en risque d’insécurité alimentaire. Comparativement à la même période en 2015, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire a augmenté de 74 480 dans cette partie de notre pays.
Le constat ressort du dernier bulletin d’information du bureau de coordination des actions humanitaires du système des Nations Unies au Mali (OCHA-Mali).

La situation sécuritaire de la région est relativement calme au Sud. Cependant, les zones Nord et Est sont exposées à l’insécurité avec la présence signalée des groupes djihadistes dans le cercle de Macina et de Niono.

La région a aussi enregistré des cas d’inondations (cercles de San, Ségou, Macina et Bla) et d’épidémie de rougeole dans le cercle de Tominian.

Selon l’OCHA-Mali, plus de 434. 817 personnes sont en risque d’insécurité alimentaire dont 11.166 personnes dans une situation sévère et le taux de la prévalence de la malnutrition aigüe dépassent 13,6%. Le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire durant la même période en 2015 a ainsi augmenté de 74 480 personnes dans la région de Ségou.

Notre source indique également que 13,6% soit plus de 139.526 enfants de moins de 5 ans souffrent d’une malnutrition aiguë globale. Et, à l’échelle nationale, la région de Ségou occupe la 3ème place avec un taux de mortalité de 0,58% (décès chez les moins de 5 ans sur 10 000 enfants de moins de 5 ans par jour) qui est inférieur au seuil jugé critique par l’OMS (1,07/10 000/J pour l’Afrique sub-saharienne).

Il ressort aussi du document que plus de 2.058 déplacées internes (PDIs) ont été enregistrées à la date du 8 septembre 2016 et plus de 4000 personnes affectées par les inondations entre juillet et aout dernier.

Aussi, signale OCHA-Mali, environ 756 villages sont sans point d’eau ou déficitaires alors qu’au même moment 1.129 soit 26% du total des pompes dans la région ont besoin d’une réhabilitation.

C’est pourquoi, le bureau de coordination des actions humanitaires invite les autorités du pays à renforcer la sécurité dans les localités situées au nord de la ville de Nioro et de Macina, de mettre en place un mécanisme d’alerte et de prévention contre les cas d’inondations et de réhabiliter des salles de classe dans certaines localité de la région.

Par ailleurs, l’un des défis majeurs dans certaines zones de la région, est la réouverture des salles de classe et l’amélioration de l’accès humanitaire de la commune de Nampalari et au-delà. Parce que, indique le rapport d’OCHA-Mali, la période a été marquée par un fort sentiment d’insécurité liée à la hausse de la criminalité, la présence de groupes armés nouvellement arrivés et l’extension du conflit du Nord à la région.

Conséquence, cette insécurité s’est traduite par un départ des autorités de la commune de Monimpebougou affectant considérablement l’approvisionnement des foires hebdomadaires et l’accès aux Cercles de Macina et Niono par les acteurs humanitaires.

Face à la situation, le SAP en collaboration avec les autres acteurs mènent actuellement une évaluation pour estimer la quantité et qualité alimentaire à fournir aux 434 817 personnes.

Ainsi, en vue de l’amélioration du taux d’accès (59%) à l’eau potable, la DRH envisage en collaboration avec ses partenaires la réhabilitation des pompes en pannes qui sont au nombre de 1.129.

Djibril Kayentao
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