Le Sahel pourrait accélérer son développement grâce à une autonomisation plus grande des femmes et des filles. Un projet régional d’une durée de 4 ans destiné à réduire les risques de vulnérabilités des adolescentes et des jeunes a été lancé hier dans notre capitale. La cérémonie de lancement a eu lieu à l’hôtel Radisson Blu.
Placée sous le parrainage du Premier ministre, elle était présidée par le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population, Sambel Bana Diallo, en présence de son homologue du Niger, Dr Kaffa Rakiatou Christelle, du ministre de la Santé et de Hygiène publique, Mme Togo Jacqueline Togo et des représentants de la Banque mondiale, du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA). Le Projet pour l’autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (PAFDDS/SWEDD) est une initiative conjointe des dirigeants de six pays du Sahel, de l’UNFPA et de la Banque mondiale.
Il est financé par la Banque mondiale et ses partenaires à hauteur de 200 millions de dollars, soit environ 100 milliards de Fcfa et est exécuté avec l’assistance technique de l’UNFPA et de l’Organisation ouest-africaine de la santé. Il couvre le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. L’initiative vise à combler le retard du Sahel en matière de transition démographique, qui malgré une baisse rapide de la mortalité infantile est ralentie par des taux de fécondité les plus élevés au monde ; et à poser les bases pour atteindre le dividende démographique dans les pays concernés. SWEDD s’inscrit, selon le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population, Sambel Bana Diallo, dans le cadre de la politique nationale de population et dans les priorités du gouvernement du Mali dont les efforts visent principalement à créer les meilleures conditions pour un développement économique et social inclusif au bénéfice de l’ensemble de nos concitoyens.
Josiane Yaguibou, la représentante résidente de UNFPA au Mali, a précisé que le projet vise principalement à améliorer le niveau d’autonomisation des femmes et des jeunes filles en vue de leur permettre d’accéder plus facilement aux services de santé de la reproduction de qualité dans certaines régions des pays du Sahel. Il s’agit aussi d’accroitre la production, le partage des connaissances et des capacités et de favoriser la coordination régionale des politiques et programmes de résilience et de développement. Pour sa mise en œuvre, le projet est structuré autour de trois composantes : la création de la demande pour les produits et services de santé reproductive maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle (SRMNIN) ; le renforcement des capacités régionales pour l’offre de produits de santé reproductive et le renforcement des actions de plaidoyer pour l’engagement politique en faveur du dividende démographique.
Pendant deux jours, plus de 300 participants venus des 6 pays bénéficiaires du projet vont partager et échanger sur des thématiques en lien avec l’autonomisation des femmes et le dividende démographique. Sur les 200 millions de dollars de financement du projet, 40 millions, soit environ 20 milliards de Fcfa seront alloués à notre pays.