Le peuple malien a remercié la France et son président pour le soutien militaire qu’ils lui apporté dans sa guerre contre les jihadistes.
Mais s’agissant des négociations avec le MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad), le Mali n’a de leçon à recevoir de personne. Encore mois, la France.
‘‘N’imposez pas à autrui, ce que vous rejetez chez vous !’’, dit un adage bien connu sous nos tropiques. En dépit du rejet, par l’ensemble du peuple malien y compris les communautés touareg, de toute négociation avec le MNLA, considéré comme l’auteur de la crise actuelle, la France tente d’imposer des négociations aux autorités maliennes. Même l’Assemblé nationale, dont le premier vice –président est un touareg pur sucre, a rejeté à l’unanimité toute négociation avec le MNLA.
Malgré tout, la France –à travers le lobby touareg – persiste et signe ;
Cette attitude de la France a suscité un concert d’indignation au nord, comme au sud du Mali. Surtout lorsqu’elle vient d’un pays réputé opposé à toute discussion avec ses propres mouvements indépendantistes.
Pourquoi la France n’a t –elle pas négocié avec les indépendantistes corses ? En clair, pourquoi ne leur a t –elle pas accordé l’indépendance ? Ou, à défaut, une autonomie avancée ?
Encore que, les Corses vivent dans leur pays, sur leur île, loin de la France. Ce qui n’est pas le cas des touareg, qui ne représentent même pas 1% de la population malienne : 0,98 %.
Même au nord du Mali, les communautés touareg ne représentent que 11,18 % des autres communautés, composées en majorité de songhoï, de bambara, d’arabes, de maure, de dogon, de bozo, de peulh etc…
Si le mouvement indépendantiste corse représente tous les Corses ou presque, le MNLA, lui, ne représente pas toutes les communautés touareg. Composé d’un groupuscule de renégâts et d’apatrides, son dessein inavoué est de scinder le Mali en deux. Afin de s’accaparer –lui et son lobby –de ses richesses en pétrole, en gaz, en uranium, fer, bauxite, manganèse, phosphate, diamant etc…
Après avoir mis le nord du Mali à feu et à sang, égorgé ou achevé d’une balle dans la tête 200 soldats maliens désarmés et bénéficié du soutien financier, militaire et logistique des groupes terroristes, le MNLA tente –pour la énième fois –de retourner son ‘‘turban’’ en ses faisant passer pour le ‘‘porte –parole légitime de la communauté touareg’’.
Même au sein du Parlement européen, le ‘‘lobby touareg’’ est piloté par ironie du sort –un député européen d’origine corse : François Alfonsi.
La complaisance de la France, vis-à-vis du MNLA, suscite colère et indignation au nord comme au sud du Mali. Surtout, quand elle vient d’un pays, qui a toujours réprimé les indépendantistes basques.
L’attitude de la France irrite les Maliens. Surtout quand on sait dans quelle circonstance l’indépendance de la Nouvelle Calédonie a été étouffée dans l’œuf : l’assassinat de son leader Jean –Marie Tchibaou. Et les circonstances de cet assassinat n’ont jamais été éclaircies, plus de 25 ans après.
Alors, la France a t –elle des leçons à donner au Mali ? Pas si sûr.
Une certitude, cependant : si elle persiste a entretenir des relations « incestueuses » avec le MNLA, elle risque –tôt ou tard –de perdre le capital de sympathie que son intervention militaire, au Mali, vient de lui conférer.