La question a été encore abordée ce lundi 07 novembre lors d’une réunion entre les représentants des partis politiques et le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et la reforme de l’Etat : Les élections communales du 20 novembre vont-t-elles se tenir en application de la nouvelle ou l’ancienne loi électorale. Ils ont été plusieurs intervenants à revenir sur cette question.
En réponse, le ministre de tutelle , Mohamed Ag Erlaf s’est dit être ‘‘incompétent’’ à se prononcer sur pareille question : ‘‘Je me suis déclaré incompétent pour vous dire quoi que ce soit. Je ne gère aucune loi et je ne vais pas insister pour gérer une loi… Il y a des juridictions compétentes pour ça’’ a-t-il dit à l’adresse des représentants des partis politiques.
Toute fois le ministre Ag Erlaf a reconnu que le collège électoral a été convoqué sur la base de l’ancienne et, dit-il, c’est la base de la même ancienne loi que les listes de candidature pour les communales ont été validées !
Si les listes de candidature pour les communales du 20 novembre ont été validées sur la base de l’ancienne loi électorale, aujourd’hui on bat campagne avec la nouvelle loi, précisément en application stricte de l’article 73 de la dite loi ; lequel article interdit l’utilisation des t-shirts, casquettes, stylos, porte-clés, pagnes…pour séduire les électeurs.
‘‘Nous avons donné des consignes à toutes nos bases que c’est la nouvelle loi qui compte’’, nous confie ce représentant d’un parti politique au sortir de la salle de réunion. Il est convaincu que c’est la nouvelle qui est désormais en application depuis sa promulgation le 17 octobre dernier par le président de la République.
‘‘Si une nouvelle loi est promulguée, l’ancienne est normalement abrogée’’, martèle ce représentant d’un autre parti politique rapproché par Mali24.info après la rencontre. Ce dernier pense qu’il n’y a pas débat sur la question sauf par méconnaissance des textes juridiques.
Pour l’opposition républicaine, lors d’une conférence de presse courant semaine dernière, cette nouvelle loi électorale ne peut entrer en vigueur puisqu’elle a été promulguée à la veille des élections communales contrairement aux textes de la CEDEAO ; lesquels textes, toujours selon l’opposition, stimulent qu’aucun changement ne peut intervenir dans la loi électorale d’un de ses pays membres à moins de 6 mois des élections ‘‘sans consensus’’ de la classe politique. La classe politique malienne en partie conteste cette nouvelle loi et l’opposition promet de saisir très bientôt la cour de justice de la CEDEAO sur la question.