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Crise du football malien : La FIFA doit veiller à l’exécution correcte de la sentence du TAS
Publié le mercredi 9 novembre 2016  |  Le Reporter
Football:
© aBamako.com par mouhamar
Football: Premier point  de presse de Henry Kasperczak
Bamako, le 30 décembre 2013 (FEMAFOOT). Le nouvel entraîneur des Aigles, Henry Kasperczak, animera son premier point de presse ce lundi au siège de la Fédération malienne de football à partir de 12 h 00. En marge de cette cérémonie, se déroulera la remise d’équipements sportifs aux clubs de football féminin.
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Demander à la FIFA de venir régler une fois pour tout le différend entre la Fédération malienne de Football (Femafoot) et ses opposants ! Tel était l’objectif de la mission qui a conduit le ministre des Sports, Housseini Amion Guindo, à Zurich, Lausanne et Genève (Suisse). Contrairement à ce que les partisans de l’une des tendances de la crise véhiculent, le ministre a atteint les objectifs assignés par le gouvernement par rapport à cette mission.

«Je ne suis pas venu à Zurich pour demander la tête de qui que ce soit. Nous sommes venus parce que la FIFA est l’instance suprême du football. À ce titre, il lui revient de s’impliquer davantage dans le règlement définitif d’une crise qui n’a que trop duré… À défaut, l’Etat malien va s’assumer et prendre toutes ses responsabilités», nous a déclaré le ministre des Sports que nous avons réussi à joindre depuis Zurich, la semaine dernière. Et selon nos informations, le ministre des Sports a été reçu par la Secrétaire générale de la FIFA, Mme Fatma Samba Diouf Samoura.

Cette importante rencontre a eu lieu le mardi 1er novembre 2016 à Zurich (Suisse), au siège de ladite organisation. Le Comité exécutif (CE) de la Femafoot était aussi présent à cette rencontre. Il était représenté par son président Boubacar Baba Diarra et son Secrétaire général Yacouba Sidiki Traoré dit Yacoubadjan. Quant à l’autre tendance dite des «Frondeurs» (ligues et clubs opposés à l’actuel C.E), elle était représentée par M. Yéli Sissoko. L’ordre du jour de cette rencontre portait sur l’exécution de la sentence du TAS en date du 4 octobre 2016. Et d’entrée de jeu, selon des sources proches du Département, le ministre Guindo a précisé que l’Etat du Mali, à travers son département, «n’est pas partie prenante de cette crise et n’a jamais reconnu deux C.E». Il a surtout invité la FIFA à s’impliquer le plus rapidement possible pour trouver «une solution à cette crise qui n’a que trop duré». Et ce, dans l’intérêt général du public sportif malien. À défaut, «l’Etat souverain du Mali prendra et assumera toutes ses responsabilités», assurent nos sources.

La FIFA a, à son tour, demandé au ministre des Sports de l’aider à concilier les parties en procès. Une offre de médiation naturellement déclinée par le ministre Housseini Amion Guindo au nom du principe de la non-ingérence instituée par la FIFA. En effet, ses responsables rappellent fréquemment que «les articles 14 et 19 des statuts de la FIFA demandent aux associations nationales de gérer leurs affaires de façon indépendante et sans ingérence d’aucun tiers». D’ailleurs, rien ne prouve que les «Frondeurs» cèdent maintenant que le verdict du Tribunal arbitral du sport (TAS) les remet en selle.

La sentence prise par le TAS à Lausanne le 4 octobre 2016 ordonne au Comité exécutif de la Femafoot de convoquer une assemblée générale, en respectant ses propres statuts et règlements. Et cette assemblée générale devra se tenir au plus tard le 30 novembre 2016 (le délai statutaire de convocation est forclos). La convocation de cette assemblée doit être établie sur la base de la liste des membres convoqués à l’assemblée générale du 10 janvier 2015 avec le même ordre du jour.

Il faut noter qu’à l’époque, les ennemis jurés de l’actuel président de la Femafoot, comme Boubacar Monzon Traoré, Cheick Kanté et Mamadou Sow, étaient respectivement les présidents des ligues de football de Bamako, Kayes et Ségou. La présence des protagonistes à Zurich a enfin permis aux responsables de la FIFA d’écouter tous les acteurs de cette crise, donc toutes les versions. En effet, jusque-là, ils avaient fait la part belle au Contrôleur général de police Baba Diarra et à ses alliés soutenus par des gens à leur solde dans l’administration de la FIFA. Une véritable vitrine du trafic d’influence et de la corruption comme en témoignent tous les scandales de ces dernières années. Le C.E actuel de la fédération avait toujours fait croire à ce niveau que la crise que notre football traverse depuis le 10 janvier 2015 est liée à une ingérence du Département des Sports dans la gestion du football. Ce qui n’aurait d’ailleurs pas été un crime d’autant que les activités footballistiques sont financées à au moins 95 % par l’Etat. Maintenant, toutes les tendances ont été écoutées à Zurich et chacun saura désormais faire la part des choses.

Se donner les armes juridiques pour contrer la FIFA

En définitive, indiquent nos sources, la FIFA a recommandé au C.E de la Femafoot de convaincre l’autre partie à aller à une assemblée générale extraordinaire (AGE), étant entendu qu’il est forclos pour organiser une assemblée générale ordinaire (AGO) tel qu’ordonné par la sentence du Tribunal arbitral du Sport (TAS). La FIFA a en outre sommé le C.E de la Femafoot à respecter la liste des membres convoqués par l’AGO du 10 janvier 2015 et de son ordre du jour. Par ailleurs, le ministre des Sports s’est engagé à prendre toutes les dispositions juridiques pour éviter une suspension arbitraire du Mali par la FIFA au cas où le Département serait contraint de retirer sa délégation de pouvoir à l’actuel C.E de la Femafoot, si la situation ne changeait pas au 30 novembre 2016.

Ainsi, cette mission permet au ministère des Sports de se couvrir en mettant la FIFA devant ses responsabilités. C’est pourquoi la délégation ministérielle a lancé une vaste campagne de diplomatie sportive en se rendant notamment à Genève et surtout à Lausanne pour prendre langue avec le Tribunal arbitral du sport.

Il est vrai que la menace d’une suspension du Mali des compétions africaines et internationales, au cas où le ministère retirerait sa délégation de pouvoir à la Fédération, est toujours réelle et brandie par le président de la Femafoot et ses partisans comme une arme de pression sur le ministre et de dissuasion du public sportif malien. Mais, toujours est-il que le Département n’est pas totalement désarmé parce qu’il a aussi la possibilité de saisir le TAS et prouver l’incapacité de la FIFA à résoudre la crise malienne, en exigeant par exemple l’exécution de sa sentence dans une crise liée à un conflit d’intérêts des protagonistes. En effet, celle-ci (FIFA) est l’organe d’exécution des verdicts du TAS (au niveau du foot), qui vient d’écarter des dirigeants influents du football que sont notamment Joseph Sepp Blatter et Michel Platini. Une plainte au TAS mettrait en veilleuse une éventuelle suspension. Et il suffirait alors de s’entourer d’une bonne défense pour l’annihiler définitivement !

Kader TOE
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