Le choix de la loi qui déterminera les élections communales, entre l’ancienne et la nouvelle loi, a été posé lundi à la rencontre entre le ministre de l’Administration territoriale et la classe politique.
Pour les élections communales du 20 novembre prochain, le ballotage entre l’ancienne loi (loi 06-044 du 4 septembre 2006) et la nouvelle loi (loi 2014-054 du 14 octobre 2014) est constaté par les partis politiques. Ils demandent au gouvernement d’être précis sur la loi qui va régir ces élections.
Le constat a été fait lors du cadre de concertation entre le département de l’Administration territoriale et les partis politiques. Pour cet exercice, le ministre Ag Erlaf était accompagné du directeur général de l’administration territoriale, du président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), du Délégué général aux élections (DGE) et des membres de son cabinet.
Les partis ont relevé la confusion sur la loi censée régir les élections en vue. “Nous avons déposé notre liste conformément à la nouvelle, mais nous avons été disqualifiés par les mesures de l’ancienne loi (la loi 06-044)”, a souligné le représentant de l’URD. Celui du Cnid/Fyt a demandé au ministre d’être précis sur la loi retenue afin d’éviter les confusions.
En réaction à cette préoccupation des politiques, le ministre de l’Administration territoriale a apporté des éléments de réponse. Il a précisé que le collège électoral a été convoqué sur l’ancienne loi électorale et la Céni a été constituée sur la base de l’ancienne loi électorale. Face à la complexité de la situation, il a invité les partis politiques à se rencontrer pour mettre fin aux malentendus.
Le département a informé les partis que toutes les dispositions sont prises pour la bonne tenue des élections. Le directeur général de l’administration du territoire a informé que 50 véhicules sont déjà acquis, la formation des agents électoraux a commencé, la campagne est lancée, le fichier électoral est fait et imprimé. Toutes choses qui contribuent au bon déroulement des opérations de vote. Des efforts sont en cours pour une large participation des électeurs par l’affichage des listes électorales, la disponibilité de ces listes sur l’Internet et la consultation du bureau de vote par téléphone.
Sur le plan sécuritaire, le ministre a informé les politiques qu’un dispositif sécuritaire global sera mis en place pour la sécurité des électeurs et des agents électoraux.
Les élections communales se tiendront dans 688 communes sur 703. Elles mettront en compétition 4047 candidatures après l’annulation des 75 candidatures. Pour les départager 7 249 350 électeurs sont attendus dans 21 733 bureaux de vote.
Youssouf Coulibaly
COMMUNALES DU 20 NOVEMBRE : Le RPM table sur 350 postes de maire
Le parti présidentiel ambitionne d’enlever 350 sièges de maires et 5000 conseillers municipaux à l’issue du scrutin du 20 novembre.
En conférence de presse mardi à la Maison de la presse, le tout-nouveau président du Rassemblement pour le Mali (RPM), Bocary Tréta, a affirmé que le parti du président de la République entend s’offrir la part du lion : en enlevant la moitié des 688 postes de maires en jeu aux élections communales.
“Il s’agit de gérer 350 mairies sur les 688 en compétition et avoir 5000 conseillers sur les 12 000 sièges en jeu”. Selon lui, “l’élan qui a servi à élire le président en 2013 lors de la présidentielle est le même qui servira à faire élire les maires et les conseillers”.
Accompagné de son secrétaire général, Me Baber Gano, et d’autres membres du bureau politique national du RPM, le président Tréta a aussi échangé avec la presse sur les nouvelles orientations de son parti.
Désormais à la tête de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle (CMP), Dr. Tréta envisage dès à présent la réélection en 2018 du président IBK. Pour lui, le RPM est sorti de son 4e congrès requinqué.
Sur le choix du Premier ministre, il a affirmé que les quiproquos viennent généralement quand les gens n’ont pas la même lecture, or, ajoutera-t-il, à la sortie du 4e congrès le parti à une seule équipe, une seule volonté : celle de soutenir IBK. “Donc, tout choix du président IBK, qu’il soit du RPM ou de la CMP, sera notre choix”, a-t-il précisé.
Dr. Tréta a ajouté que les scandales financiers auxquels les gens font référence ne sont que vaines spéculations.