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Housseini Saye, Maire de Bandiagara, Candidat Codem aux communales du 20 novembre «Je compte sur ma population, je ne m’accroche pas au diable et je crois à mon bilan»
Publié le jeudi 10 novembre 2016  |  Le Canard de la Venise
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Housseini Saye est le maire de la Commune urbaine de Bandiagara. Il n’est plus à présenter dans sa commune compte tenu de son bilan. En effet, l’actuel maire est à la base du développement en infrastructures en eau potable à Bandiagara. S’il est réélu maire, il ambitionne de faire de sa commune, une localité de référence. Lisez, en exclusivité, son entretien!
Si vous êtes réélu maire, quelles ambitions avez-vous pour votre commune pendant les cinq prochaines années ?
Si nous sommes réélus, nous voulons faire de la commune urbaine de Bandiagara une commune de référence. Nous allons faire de notre commune, un exemple dans la région et au Mali. Ainsi, nous voulons nous approprier notre développement, c'est-à-dire, notre plus grand souhait est qu’on ait une commune à disposition de ses populations. Je pense réellement que tant que les populations ne s’approprient pas leur commune, on ne peut pas parler de développement. Car la meilleure des ressources, ce sont les ressources humaines. C’est après cet aspect important qu’on peut parler de développement. Et parlant de l’essor de notre commune, nous nous inscrivons toujours dans la continuité. Notre équipe n’a pas été la première à la Mairie de Bandiagara. Le travail du développement a toujours été fait. Mais seulement, c’est un horizon qui est complexe et pour lequel, à chaque fois qu’on s’approche, il s’éloigne. Donc, on a trouvé des gens qui avaient déjà posé des jalons et nous nous inscrivons dans la même dynamique. Mais moi, je centrerai mon mandat futur sur un programme d’hygiène, d’assainissement et d’hydraulique. Nous allons utiliser pour ceux-là, des stratégies favorables à notre environnement. Il y a également un autre élément qui nous tient à cœur : nous voulons valoriser la petite agriculture familiale. C’est ainsi que nous allons travailler sur les retenues d’eau, sur l’accompagnement des maraîchers et agriculteurs, etc. Ce, afin que nous soyons alimentairement autosuffisant.
Nous avons aussi compris comme tous les maliens que notre système éducatif est malade de nous-mêmes. Car, c’est nous qui alimentons aujourd’hui les germes de la mauvaise gestion. Nous allons sérieusement nous attaquer à cela. Tout ce qui ressort de nos compétences locales sera pleinement assumé. Et cela est valable pour tous les domaines dont les compétences sont transférées et/ou seront transférées dans les mois à venir. Nous allons ainsi agir en toute responsabilité.
De votre bilan, qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
Ce qui m’a le plus marqué dans mon bilan, c’est le programme d’eau et le problème que cela a engendré avec mon Président Amadou Toumani Touré. Je m’en rappelle, mon gouverneur de l’époque n’était même pas favorable pour la réalisation de ce programme, et j’en ai maintes fois souligné au préfet, avec qui je n’arrivais pas à trouver un terrain d’entente et qui s’en remettait à chaque fois au gouverneur.
En fait, moi j’avais fait des promesses de campagne qui se centraient sur l’assainissement, le lotissement et l’approvisionnement de la commune en eau potable. Et sept mois après mon arrivée, le problème persistait toujours. Donc, il fallait que je force un peu le destin de notre commune, quand ATT était venu pour sa visite. Et la suite est connue…
Même si on s’en tient à ce que j’avais promis à la population, j’ai la conscience tranquille aujourd’hui. Dans le domaine de l’assainissement, qui est complexe, la Mairie travaille avec d’autres partenaires pour asseoir une base solide. Si auparavant, il n’y avait aucun système d’évacuation et de gestion, aujourd’hui, tout le monde sait, même si ce n’est pas à hauteur de souhait, que des actes solides se manifestent. Par rapport au problème de lotissement, j’ai pu loger aujourd’hui l’essentiel de la population de Bandiagara. Et le problème d’eau, je peux le dire aujourd’hui, est un mauvais souvenir qui date d’il y a 7 ans. Il y a également des secteurs que l’on n’avait pas prévus, mais dans lesquels on a pu faire des réalisations, grâce à une synergie avec l’Etat et des partenaires dans plusieurs domaines.
Bandiagara dans 5 ans, comment vous l’imaginez après votre nouveau mandat ?
Dans cinq ans, j’imagine Bandiagara très propre, mais aussi et surtout vivable. Les citoyens ne se plaindront plus de leur environnement, de leur cité. Et je souhaiterais que cette propreté soit citée en exemple. Nous sommes très ambitieux. Cela se dénote aussi par le fait que nous nous battons actuellement pour que la régionalisation soit une réalité.
Je vais étonner même les gens : la gestion ne sera pas faite entre les quatre murs de la Mairie, mais elle sera communautaire. Comme par exemple, j’ai réalisé des sketchs en humour. J’ai essayé également d’autres activités en humour ; la satisfaction a été grande. Ensuite, j’ai emmené les compétences de la Mairie jusque dans les quartiers et on les a testées. Cela a aussi marché parfaitement bien. Donc, on peut vraiment faire adhérer la communauté à la cause de la commune. Si nous sommes réélus, nous allons révolutionner les choses.
Votre candidature en liste propre, ça ne vous fait pas peur ?
Moi je compte sur ma population, je ne m’accroche pas au diable et je crois à mon bilan !

Entretien réalisé par Alfousseini Togo
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